Initial D – Tome 01

initial D manga tome 1

Takumi est un élève de terminal relativement lunatique. Rien ne semble l’intéresser vraiment. En revanche son ami Itsuki se passionne pour les voitures et rêve de s’acheter une Toyota AE86 pour faire du street racing sur les routes du Mont Akina avec les autres jeunes des environs. Aux yeux d’Itsuki, son ami Takumi est un cas désespéré qui ne comprendra jamais rien à sa passion. Il est loin de se douter que Takumi pilote tous les matins l’AE86 de son père pour faire des livraisons de tofu à l’hôtel situé au sommet du Mont Akina. Le plus surprenant c’est qu’il fait cela depuis l’âge de 13 ans en toute illégalité. Bien que Takumi n’éprouve aucun plaisir à se mettre derrière un volant, il a développé un vrai don pour le pilotage à force d’arpenter quotidiennement cette route de montagne. Maintenant qu’il a officiellement son permis de conduire et qu’il peut se montrer ouvertement derrière un volant, son talent pour la conduite ne va bientôt plus être un secret pour personne.

Critique et analyse

Dès le début, l’auteur pose les ingrédients classique d’un seinen : compétition, humour, histoire de filles. Chacun de ces éléments ont une importance similaire c’est ce qui fait le charme de ce premier tome car plus on avance dans l’histoire et plus le focus sera essentiellement tourné vers les courses (parfois au détriment des personnages). L’autre point fort de ce tome est de décrire avec justesse l’ambiance et les principes régissant le milieu des street racer. Les amateurs de mécanique automobile adhèreront tout de suite, mais chose étonnante, ce premier tome arrive aussi à séduire les non initiés ce qui ne sera pas forcément le cas des tomes suivants.

Première planches

Voici les huit premières planches du tome 1 d’Initial D, cliquez dessus pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour pouvoir les lire.

  
  

 

Anecdotes

Page 22 : Le Mont Akina ainsi que la route sur laquelle s’entraîne Takumi n’existent pas sur la carte du Japon, pourtant ils sont tirés d’une montagne bien réelle appelée le Mont Haruna.

 

Page 23 : La Nissan S13 d’Iketani présentée sur cette page est un modèle légèrement diffèrent de celui que nous connaissons en France. Appelée Nissan 180SX au Japon (en référence à sa puissance de 180 chevaux), cette voiture a été rebaptisée 200SX lors de son importation en Europe. La première version avait des phares rétractables, puis une version restylée avec des phares fixes appelée SilEighty (Sil80) a vu le jour, mais n’a été jamais commercialisée dans l’hexagone. L’autre différence entre le modèle d’Iketani et la version française est que dans le manga il s’agit d’une version 3 volumes. Cette version dépourvue de hayon arrière (qui existe en phares rétractables) n’a jamais été vendue en France.

 

Page 40 : Alors que le mont Akina est une pure invention, le Mont Akagi, d’où viennent les Red Sun, existe bel et bien. Avec ses 1 828m, il s’agit du plus haut sommet de la préfecture de Gunma.

 

Page 46 : Les frères Takahashi sont surnommés les frères Rotary, ce surnom vient du fait qu’ils pilotent tous les deux une voiture pourvue d’un moteur de type Wankel, c’est-à-dire à piston rotatif d’où son surnom de rotary. Ce moteur n’a rien à voir avec les moteurs classiques à cylindres, ils sont plus compacts (donc plus léger) et surtout le mouvement circulaire diminue les vibrations, le bruit, les frottements (donc la consommation).

En théorie cette technologie n’avait que des avantages, en pratique, elle s’est avérée trop fragile et engendrait une surconsommation de carburant. Citroën a utilisé cette technologie de 1973 à 1975 sur la GS Birotor mais y a renoncé. Ce sont surtout les japonais qui ont pu profiter de cette technologie grâce à Mazda. Dès 1967, Mazda lance la Cosmo Sports 110S, mais c’est surtout la RX-7 (des frères Takahashi) et la RX-8 (2003 – 2012) qui donneront ses lettres de noblesse à cette motorisation auprès du grand public.

 

Page 70 : Dans cette page l’auteur évoque pour la première fois la notion de drift qui consiste à faire déraper le train arrière dans les virages et maintenir la dérive à l’accélérateur pour passer le virage plus vite. Pour pouvoir parler de ces techniques en collant au plus près de la réalité, l’auteur du manga a utilisé les services de Keiichi Tsuchiya comme consultant. Ce pilote maîtrise le grip, mais aussi le drift à tel point qu’au Japon, il est surnommé Drift King. Il s’y connaît aussi en matière de courses illégales, il a participé au documentaire télévisé Drift Pluspy où on le voyait s’adonner au drift en montagne sur route ouverte en toute illégalité. Ce documentaire lui a créé quelques ennuis car suite à sa diffusion, il a été sanctionné et a temporairement perdu sa licence de pilote professionnel.

A titre privé il pilotait une AE86 c’est pour cette raison que Takumi se retrouve avec la même voiture car l’histoire de ce personnage s’inspire beaucoup de celle de Keiichi.

Signalons aussi pour l’anecdote que pour le film Fast & Furious Tokyo Drift, Keiichi a été embauché comme consultant, cascadeur et caméo (il joue un des deux pécheurs sur les quais de débarquements où s’entraîne Sean), l’autre pécheur à la casquette n’est autre que Shūichi Shigeno (l’auteur de ce manga).

 

Page 117 : Le Parallel Drift dont parle Itsuki est une discipline sportive du Drift qui consiste à drifter en duo en restant le plus près possible de la carrosserie de son coéquipier (voir page 198). Parfois il y a moins de 40 cm entre deux voitures lancé à plus de 100km/h. Cette pratique est risquée et exigeante, il faut beaucoup de doigté pour jongler entre accélérateur et frein à main afin de conserver le parallélisme entre les deux véhicules, la « touchette » n’est pas rare et les conséquences parfois sérieuses.

 Page 128 : Le magasin Fudjiwara Tofu existe réellement il est situé à 10 minute du touge (la route de montagne) d’Haruna dans la ville de Shibukawa. Avant la parution du manga, il s’agissait déjà d’un magasin de tofu tenu par un certain Fujiwara, en revanche l’enseigne au dessus de la porte n’existait pas telle quelle, elle a été ajouté lors du tournage du film live en 2005 et elle est restée depuis.

Page 209 : La carrosserie Nissan 180SX (S13) de Kenji est la même que le modèle vendu en Europe (sous le nom de 200SX), mécaniquement la voiture de Kenji est identique à celle d’Iketani même si le design diffère.

 

Résumé

Takumi Fujiwara est élève en terminal. Contrairement à son ami Istuki qui se passionne pour les drift et le street racing, Takumi n’a aucun intérêt pour l’automobile. Il faut dire que depuis qu’il a 13 ans son père, Bunta, le force à se lever tous les matins à 4 heures pour aller livrer en voiture du tofu à un hôtel situé en haut du Mont Akina. Pour Takumi, conduire est donc synonyme de corvée et de manque de sommeil. Pressé de rentrer chez lui pour finir sa nuit, il a fini par développer au fil des ans un vrai don pour le pilotage, mais comme il n’avait pas officiellement le permis, il n’en a jamais parlé à personne pour ne pas s’attirer d’ennuis.

 

Pour se faire un peu d’argent, après les cours Itsuki et Takumi travaillent dans une station service Esso. Kenji et Iketani, deux de leurs collègues font partie d’un groupe de street racer local appelé les Akina SpeedStars. Itsuki rêve de rejoindre leur groupe dès qu’il se sera offert sa propre voiture. Takumi aimerait bien leur dire qu’il ne voit aucun intérêt à ce loisir étant donné qu’il fait cela tout les jours, mais il se voit mal expliquer à ses amis que son père l’a forcé pendant des années à faire quelque chose d’illégal en le mettant derrière un volant alors qu’il n’avait pas le permis.

 

Bientôt un groupe de street racer appelé les Red Sun viennent défier les Akina SpeedStars. Les deux pilotes phares sont Ryôsuke Takahashi (pilotant une Mazda RX-7 Turbo 2) et son petit frère Keisuke Takahashi (avec une Mazda RX-7 Type-R). Ils ont pour but de battre toutes les équipes locales et de faire un chrono record sur chacun des parcours où ils affrontent leurs adversaires. Iketani sait que son équipe n’a aucune chance face à de tels adversaires, pour lui la course est perdue d’avance jusqu’à ce qu’il apprenne de la bouche de Keisuke qu’une mystérieuse AE86 l’a battu sur la descente d’Akina pendant une session d’entraînement nocturne.

 

Iketani ne tarde pas à apprendre que cette voiture appartient à Bunta, le père de Takumi, et que ce simple vendeur de tofu était dans sa jeunesse une légende du street racing local. Il avait la réputation d’être imbattable sur le col d’Akina. Iketani demande des conseils à Bunta, mais ce dernier lui explique que seule la pratique peut le faire progresser. En cherchant à s’améliorer, Iketani fait une sortie de route et finit à l’hôpital. Ne pouvant plus courir contre les Red Sun, Iketani supplie Bunta de courir à sa place pour « sauver l’honneur des pilotes d’Akina ». Bunta refuse arguant qu’il a passé l’âge et que c’est une histoire de « jeunes ».

 

Finalement, Bonta a pitié d’Iketani, il décide donc d’envoyer Takumi à sa place. Le seul problème c’est que Takumi n’aime pas conduire, il est donc très probable qu’il refuse, il lui faut un moyen de pression. Justement, Takumi demande à son père une faveur : il veut utiliser la voiture ce week-end pour aller à la mer avec Natsuki, une jolie jeune fille qui ne cache pas son intérêt pour lui. Ils ont été en froid pendant un an parce que Takumi avait flanqué un coup de poing à son petit copain de l’époque, mais lorsqu’elle a appris que Takumi s’était emporté contre lui parce qu’il se vantait devant tout le monde de faire « ce qu’il voulait de Natsuki », elle a alors compris que Takumi voulait seulement prendre sa défense. Maintenant que ce malentendu est éclairci, ils se sont rapprochés.

 

Voyant que Takumi a absolument besoin de la voiture, Bunta lui fait croire que lui aussi en a besoin le week-end où il veut sortir. Il propose donc un marché à Takumi : s’il gagne la course contre les Red Sun, il lui prête la voiture et lui fait même le plein.

 

Bien que Takumi n’ait aucune envie de faire la course, il accepte le marché. Le pauvre Takumi est loin de se douter que sa « copine » est en réalité une sorte de prostitué qui entretient une relation avec un homme plus âgé trois fois par mois contre de l’argent. A la décharge de Natsuki, les sentiments qu’elle éprouve pour Takumi sont sincères. Depuis qu’elle s’est rapprocher de lui, elle semble moins disposée à poursuivre sa relation tarifée avec cet homme d’âge mur (qu’elle surnomme « papa »).

 

Takumi se rend sur le lieu de la course, lorsque les spectateurs voient la voiture arriver, tous pensent que c’est Bunta qui est derrière le volant. Personne ne se doute qu’en réalité le pilote d’exception qui a réussi à battre Keisuke n’est autre que Takumi. Keisuke se réjouit déjà d’avoir sa revanche. La première fois il s’est laissé surprendre par l’aspect vieillot de la voiture de son adversaire, il ne compte pas faire la même erreur deux fois.

 

Galerie

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