World of Warcraft : Le cycle de la haine (Cycle of Hatred)

Couverture du roman Warcraft le cycle de la haine

Le cycle de la haine est un roman se situant entre Warcraft 3 et World of Warcraft qui décrit les tension existant en Kalimdor entre les humains menés par Jaina Portvaillant et les orcs dirigés par Thrall.

Présentation et critique

Synopsis

Après la victoire contre la Légion Ardente au sommet du Hyjal, les humains et les orcs sont retournés vivre chez eux. Cependant, les rancœurs existent des 2 côtés : les humains considèrent les orcs comme des monstres ou au mieux comme des esclaves tandis que les orcs voient dans les humains des oppresseurs et des lâches.
Le moindre problème peut vite déclencher une guerre entre les deux factions. Cependant, les chefs des deux races, Thrall et Jaina se démènent au maximum pour conserver la paix enfin trouvée.

Un livre sans intérêt…

Ce livre est une vraie déception, ce moment de l’histoire n’est pas central dans l’univers de Warcraft et les péripéties proposées sont vite oubliées : une secte dont on entendra plus parler essaie de commencer une guerre entre Theramore et Durotar en semant la discorde entre les deux camps. Pourquoi tenter de créer une conspiration démoniaque alors qu’il suffirait d’un rien pour que tout explose ? D’ailleurs, une partie du roman l’effrondrement : prélude à Cataclysme utilise ce ressort d’une bien meilleure façon avec une construction similaire.

De plus, à part Jaina et Thrall, un seul personnage sort du lot : Aegwynn. Son arrivée est assez insolite, étrange et totalement du au hasard – bref, c’est bancal. Son aide à Jaina est un prétexte pour mieux connaître son histoire et permet d’écouter sa version de l’histoire avec Medivh. Cela aurait pu être intéressant mais le livre le dernier gardien traite ce sujet et de bien meilleure façon. Certes, Le cycle de la haine explique pourquoi Medivh est encore en vie et propose le regard d’Aegwynn mais quel intérêt pour cette redite ?

Certains passages ne tiennent pas réellement la route : ainsi, Aegwynn est censée ne plus avoir de pouvoirs magiques (car son fils lui aurait tout pris) mais elle réussit à aider Jaina… Ce n’est qu’un exemple parmi autre. Le livre possède beaucoup de rebondissements improbables (comme l’arrivée de Thrall pour arrêter les combats). De plus, il y a des contre-sens comme les orcs qui ne pourraient pas couper de manière brutale la forêt. Je suis sûr que les elfes de la nuit sont d’accord avec eux

Pour essayer de donner de l’intérêt à l’histoire, l’auteur tente d’introduire des personnages connus, comme Rexxar qui a aidé Thrall à construire Orgrimmar. Il n’apporte rien aux rebondissements si ce n’est délayé l’action en permettant à l’histoire de raconter son parcours sur plusieurs pages. En revanche, les nouveaux personnages introduits sont bien dépeints et agréables mais le scénario ne les met pas en avant à cause de sa faiblesse. On espère ainsi revoir le colonel Lorena.

Pour finir, ce livre possède un relent féminisme dont on se demande ce qu’il vient faire là. A part Thrall, les hommes présentés sont soit des traîtres, soit des fous de guerre, soit des pleutres, soit quelqu’un d’efficace mais qui va mal finir. En revanche, le monde est sauvé en grande partie par des femmes : Jaina, Aegwynn et le colonel Lorena. Cela permet quelques réflexions sur la condition des femmes en Azeroth (et de notre monde, le choix ne doit pas être innocent) mais franchement, quel intérêt ? Ce n’est pas un livre de fantasy comme cela qui va remettre les pendules à l’heure.

… avec quelques qualités malgré tout

Le point positif est le style agréable à lire qui sait prendre son temps et poser des situations (la scène du bar au début de livre). Cependant, la faiblesse de l’histoire empêche à cette qualité de vivre.

De plus, malgré son manque d’intérêt, ce roman interpelle en dépeignant deux peuples qui souhaitent se taper dessus par peur de l’autre et des dettes du passé. Dans notre présent où chaque jour, les différences (et non les similitudes) sont mises en avant pour exclure des gens (je ne parle pas de charter bien sûr), cette représentation de la montée de la tension laisse à réfléchir et montre combien les ressentiments échangées entre des connaissances peuvent être des fondations sur lesquels des colères et envies de se battre se construisent. Cependant, la présence d’un culte démoniaque vient briser cette réflexion.

Conclusion

Ce livre est une déception. Il servira à ceux qui ne connaissent pas bien Medivh et sa mère Aegwynn ou  ceux qui sont fans de Thrall et Jaina. Le reste risque de passer car l’histoire est assez creuse et sans enjeu.

Anecdotes

La secte qui stigmatise les tensions entre les deux factions est bien présente dans World of Warcraft : elle apparaît dans une quête à Durotar pour des personnages de la Horde de niveau 8 à 13. Le but est de récupérer des parchemins obtenus en tuant des membres de Lame ardente à la Caverne des Terrevent.

Une autre quête envoie les joueurs au pic de Brume-funeste où il sera confronté à des démonistes du culte.

Histoire complète

Margoz, un pauvre pêcheur un peu bête, a été recruté par un démon pour semer la zizanie à Theramore. En échange de pouvoir et d’argent, il doit traîner dans les bars et essayer d’attiser la colère contre les orcs. A Orgrimmar, la tension est à son comble car un bateau a été attaqué par des pirates tandis qu’un bâtiment de la flotte de Theramore pourtant proche n’est pas venu à sa rescousse. Thrall n’a pas d’autres choix que de voir la chef des humains Jaina. La discussion est tendue et les deux amis se demandent comment cela se fait qu’ils en viennent à avoir des conflits.

Qu’importe, la paix est le plus important et Jaina décide de mener une enquête pour savoir pourquoi le bateau n’est pas intervenu. Elle décide d’envoyer la colonel Lorena enquêter à Guet-du-nord où le bateau est stationné. Son intendant, Kristoff, prévient la chef humaine que l’enquête va rencontrer des personnes qui ne souhaitent pas aider des orcs. Effectivement, le chef de Guet-du-nord explique avec réticence que son bateau n’avait pas vu le vaisseau orc et qu’ils ont seulement entendu la corne de brume mais n’avait pas conclu à une attaque pirate. Il a l’impression que l’on remet en cause les compétences de sa marine et se demande pourquoi il est traité comme un coupable alors que ce n’était que des orcs qui étaient attaqués.

A leur retour, le groupe de Lorena est attaqué par ce qui semble être des orcs mais rien n’est moins sûr car ses soldats découvrent rapidement que la magie est à l’œuvre : seul un coup dans la tête permet de les tuer. Cependant, le combat permet de voir un tatouage d’une épée en flamme. Cela rappelle à un de ses soldats un récit de son frère à qui on a demandé de rentrer dans une sorte de groupe « la Lame Ardente ». Lorena lui demande de continuer  son enquête à son retour à Theramore.

La situation se complique car un pêcheur orc surprend à côté d’Orgrimmar un groupe d’humains qui planifient la mort de Thrall. Cependant, ils le blessent et le laissent pour mort. L’orc a de la chance car Rexxar tombe sur lui. Ce dernier écoute la menace et décide de mener le blessé à Orgrimmar pour tout raconter au chef de la Horde. Cependant, avant son arrivée, Thrall apprend que des champs ont été détruits par des kodo. Ces derniers ont pu causer un tel ravage car le bois qui les protégeait a été coupé. Seuls les humains sont capables de ça car les orcs respectent trop les arbres.

Il décide de convoquer une nouvelle fois Jaina pour mieux comprendre la situation. Avant de partir, elle a le temps d’entendre le compte-rendu de Lorena mais ne peut pas creuser la piste car son devoir l’appelle. Elle ordonne quand même aux soldats de continuer les recherches à Theramore. L’entretien avec Thrall est de nouveau tendu et Jaina s’engage à déplacer, avec sa magie, le troupeau des kodo dans un endroit qui ne causerait pas de soucis pour personne. Le hasard faisant bien les choses, elle découvre à côté de son point d’arrivé un lieu protégé magiquement. Elle décide d’explorer et tombe sur la fameuse magicienne Aegwynn. Le contact entre les deux passe mal car Jaina a longtemps pris pour modèle Aegwynn dans ses études magiques alors que cette dernière se sent faible à cause de sa défaite face à Sargeras et Medivh. Pour avoir la paix, l’ancienne magicienne décrit en détail ce qu’elle a vécu et espère ainsi que Jaina la laisse tranquille.

Les divers accidents ont augmenté les tensions entre les orcs et les humains qui en viennent régulièrement aux mains, mêmes dans les villes neutres. Dans le même temps, un des soldats de Lorena découvre Margoz, l’origine de la Lame Ardente à Theramore, mais un démon le tue avant qu’il n’ait eu le temps de prévenir son chef.  Quand Lorena tente de faire un rapport, elle tombe sur Kristoff qui a les pleins pouvoirs en l’absence de Jaina. Ce dernier ne croit pas du tout en l’existence de ce fameux culte sur lequel la colonel enquêtait et décide de l’envoyer en soutien à Guet-du-nord pour protéger le port d’une attaque des orcs qu’il sent imminente. Cependant, Lorena prend la décision de partir à la recherche de Jaina qui n’a pas donné signe de vie depuis un certain temps. Elle fait bien car Kristoff travaille pour le culte et effectivement, Jaina est piégée avec Aegwynn dans des protections mises en place par un démon. L’arrivée de Lorena va lui permettre de lancer un sort afin de la libérer.

A son retour à Theramore et grâce à son expérience d’ancienne gardienne de TirisfalAegwynn comprend que Kristoff a travaillé avec le même démon qui l’a emprisonné. Avant qu’il n’ait le temps de tout expliquer, il meurt brûlé par une protection que le démon avait mis sur lui. A Gaie-du-nord, les orcs préparent une attaque en règle. Jaina décide d’aller à au pic de Brume-funeste afin de se battre contre le fameux démon. Grâce à Aegwynn, elle réussit à le battre.
De son côté, Thrall arrive à Guet -du-nord et arrête l’assaut des siens en prouvant que le responsable de l’assaut était sous les ordres d’un démon, la pire chose qu’un orc peut faire.

Après la fin des combats, Aegwynn décide de rester avec Jaina à Theramore tandis que le culte de la Lame Ardente vit encore.

Galerie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*


Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>