T2 : La bataille de Carrion Gulf – Warhammer 40.000

T2 : La bataille de Carrion Gulf couv

La galaxie continue à être le théâtre de violentes et glorieuses batailles. Les armées de l’Impérium repoussent vaillamment les agressions extraterrestres au prix de lourdes pertes dont le sang versé marquera de façon indélébile de nouveaux chapitres de l’histoire.
La bataille de Carrion Gulf aura donné l’occasion à Raclaw de pouvoir prouver son dévouement et sa valeur pour enfin sortir de son statut de novice et gagner ses galons d’initié ainsi que le droit de se choisir un nouveau prénom.

Ayant déjà fait le commentaire du Tome 1 je vous renvois à ma première critique sur La croisade des damnés pour poursuivre.

Je retrouve les qualités premières du premier volume, à savoir : l’évolution ou plutôt l’ascension d’un personnage au sein des Blacks Templar. Ce personnage est bien bordé au niveau personnalité par son respect du code d’honneur Black Templar avec des phases où il réfléchit à ces valeurs, il les intègre, les met en doute puis les exploite pour « être le prolongement des volontés de l’empereur ». Son entourage Black Templar renforce les traits et les évolutions de ce personnage (Raclaw devenu Frère d’armes). Sur ce point j’ai vraiment adhéré à ce personnage pour entrer dans ce Tome 2. En résumé un plaisir.

Pour le reste je suis déçu.
Mon avis reste encore une fois mitigé au niveau graphique. On trouve de très belles planches, aux traits sûrs, avec des personnages bien proportionnés, faits dans les détails, mis en situation dans des décors cohérents avec l’univers Warhammer et avec un choix chromatique adapté. Mais il y a 70% des planches qui sont fouillis avec un trait approximatif, un décor parfois inexistant, des proportions déplorables, une dynamique des personnages parfois grotesque. Par exemple, les guerriers du chaos sont représentés avec des couleurs mauves-vertes-jaunes dignes de la signalisation routière, au lieu de m’inspirer la peur ils me rappellent le cirque.
Pour finir sur la partie graphique, je note que les belles planches sont en début et en fin de BD. Coïncidence ou stratégie marketing ? Dans le cas de la coïncidence il faut virer le mauvais graphiste. Dans le cas de la stratégie marketing, je rappelle aux éditeurs que les passionnés de Warhammer lisent au moins 350 pages qu’ils doivent connaitre sur le bout des doigts pour jouer et qu’il ne faudrait pas non plus les prendre pour des ânes.

Je trouve aussi dommage qu’aucun autre personnage ne soit posé et creusé plus que cela en deux tomes.
Le personnage de Tankrouge est bien amené dans le tome 1 mais fait un passage éclair dans le tome 2.
Les ennemis des 2 tomes sont vides, simplement sans personnalité ni but, ni profondeur.
Je dirais, à regret qu’à ce niveau là, cela ressemble à une histoire pour les moins de 8 ans du genre X-OR, Bioman ou PowerRanger selon la génération à laquelle vous appartenez. Il y a les gentils et les méchants mais seul compte un gentil. En clair, ma déception est à la hauteur de l’approche simpliste des personnages (hors Raclaw).

Ma dernière critique sera sur l’histoire en elle-même. 65 pages d’un combat ennuyeux où encore une fois aucune stratégie n’existe vraiment. C’est relativement simple de reprendre les règles du jeu et d’en placer deux ou trois, tout existe déjà. Ne parlons même pas du langage de base à utiliser. Un tome entier en plein combat sans citer ne serait-ce qu’une arme du type fuseur, lance-grenade, lance plasma lourd, lance-flamme…
Les Black Templars sans Bolter c’est comme BMW sans 6 cylindres en ligne, Batman sans Batmobile ou Tintin sans Milou. Le Bolter ce n’est pas ce qu’ils ont de mieux mais c’est un incontournable !
Tout un tome pour nous dire que les guerriers du chaos cherchaient des titans. C’est bien mais c’est un peu light pour 13 euros.

En résumé, j’apprécie vraiment le personnage principal et l’entourage dans lequel il baigne. Pour les graphismes, je ne veux pas passer d’une belle planche à un brouillon dans la même seconde, je n’achète pas la moitié d’un rêve, lorsque l’on mange de la sardine puis du homard, le gout de la sardine reste bien en bouche. Le scénario sans intérêt et les personnages creux ont fait que je n’ai pas relu ma BD et qu’elle trône actuellement à côté de mes toilettes (ce n’est pas une métaphore).
Je regarderai le 3ème tome avant de l’acheter. Et il y a une probabilité que je ne l’achète pas.

 

Critique du tome suivant : Tome 3 – Tonnerre de sang

Critique du tome précédent : Tome 1 – La croisade des damnés
 

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