Dofus tome 4 – La pyramide Ocre (Livre dont vous êtes le héros)

Dofus tome 4 - La pyramide Ocre

Cette fois votre quête de Dofus n’en sera pas vraiment une dans la mesure où Otomaï, le gardien officiel du Dofus Ocre vous l’offrira dès le début de l’aventure. Mais ce cadeau ne se fera pas sans contrepartie (faut pas croire au Père Nowel non plus). On vous confie la mission d’aller sauver le Monde des Douze qui est menacé par une sorte de tempête magique située dans l’Ether, une autre dimension dont l’existence est liée à celle de votre monde. Pour arriver à contrer la puissante magie de cette tempête, il faut non seulement disposer des 4 Dofus élémentaires en votre possession, mais aussi faire preuve d’un talent magique hors norme.

Autrefois, Prosperus Elementor, l’homme qui a fondé l’ordre des Huppermages, est parvenu à repousser cette menace dans l’Ether, mais il n’est jamais revenu et bien que tout le monde se doute qu’il y a laissé la vie, Meriana aimerait bien savoir ce qu’il est devenu car c’était son père.

Critique et analyse

Pour éviter un sentiment de lassitude du lecteur, l’auteur a insufflé dans son livre une approche nouvelle en remplaçant la quête du Dofus par un sauvetage du monde et en laissant de côté les reliefs du Monde des Douze pour aller explorer le monde vaporeux de l’Ehter. Ce renouveau est sans aucun doute le bienvenu, pourtant des quatre tomes déjà sorti, c’est celui sur lequel j’ai le moins accroché. Le style est toujours aussi bon, l’univers est décrit avec justesse, alors où ça coince ? Peut-être au niveau des interactions entre les personnages, on ressentait plus facilement de l’empathie pour les personnages croisés dans les précédents tomes que dans celui-ci, difficile d’éprouver quoi que ce soit pour le sort du Chuchoteur, des esprits enchaînés ou du chapeau vivant qui vous accompagne.

Le plus dérangeant est probablement le traitement fait de la relation entre Meriana et son père disparu, on aurait aimé que notre héro puisse intervenir d’une manière ou d’une autre, en sauvant son père ou transmettant un message pour ensuite se délecter de la réaction heureuse ou triste de Rimanda. Malheureusement, il n’en sera rien, ce qui laisse un sentiment d’inachevé car on se cantonne à un rôle de spectateur.

Ce rôle de spectateur est d’autant plus présent que l’on a véritablement la sensation que nos choix n’ont aucune incidence sur l’histoire. Pour avoir pris la peine d’explorer toutes les options à chaque fois, on se rend compte que vos décisions n’influent que sur le nombre de points que vous allez gagner ou perdre ou encore sur les objets que vous allez trouver. C’était déjà le cas dans les autres livres, mais je ne saurai dire pourquoi, dans celui-ci la narration très linéaire m’a semblé pesante, la seule et unique trame apparaît peut-être trop clairement et surtout ne réserve aucune surprise réelle renforçant un peu plus la sensation que nos « choix » n’ont aucun impact sur le développement de notre personnage et des autres.

Au final, n’oublions pas qu’il s’agit d’un livre-jeu et non d’un simple roman, le plus important pour certains lecteurs est le défi de sortir vainqueur des combats pour finir l’aventure en entier et peu importe que le tracé narratif soit linéaire. Si on se place dans une pure optique de jeu, ce livre rempli sans problème le cahier des charges.

Résumé

Meriana vous emmène à l’île d’Otomaï au village des Zoths. Là-bas, Otomaï vous donne le Dofus Ocre avant de vous confier une mission : sauver le monde ! Pour cela, vous allez devoir aller dans l’Ether, une dimension parallèle où souffle la Brise Quadramentale nécessaire à toute magie. On raconte que cette brise est née du souffle du dragon ancestral Prismaradoth.

Le soucis, c’est que la brise s’est transformée en tempête et que ce déchaînement de magie dans l’Ether pourrait avoir un impact désastreux sur le Monde des Douze. Ce cataclysme s’est déjà produit par le passé et c’est Prosperus Elementor, le fondateur de l’ordre des Huppermages qui a réussi à l’endiguer en utilisant le pouvoir combiné des quatre Dofus élémentaires (eau, terre, feu, air). Malheureusement, bien qu’il ait réussi, il est probablement mort car il n’est jamais revenu de cette expédition. Du coup, étant donné que vous disposez de ces quatre Dofus, vous êtes la personne la plus indiquée pour neutraliser cette tempête magique et peut-être même comprendre ce qui est arrivé à  Prosperus Elementor dont le sort intéresse particulièrement Rimanda car il était son père (pour rappel, Rimanda est la doyenne des Huppermages).

Dans l’Ether, vous trouvez une pyramide avec quatre portails dimensionnels qui vous amènent dans quatre mondes avec des thématiques élémentaires : eau, feu, terre, air. Vous devez trouver dans chaque monde un fragment de rune gardé par un puissant Boss… heu pardon, « gardien ». Cette aventure teste si vous êtes apte à maîtriser les quatre éléments et par conséquent les Dofus. Une fois cette tâche accomplie, le Chuchoteur, l’ancien serviteur de Prosperus Elementor, va vous donner une balance à quatre plateaux pour y mettre les Dofus ce qui va ouvrir un passage vers le sommet de la pyramide.

En haut se trouve une orbe lumineuse protégée par une puissant gardien, Grâce à l’intervention du Chuchoteur, l’âme de Prosperus contenue dans l’orbe lumineuse a pu investir son corps et communiquer avec vous. Il vous explique que cette pyramide n’est pas un sanctuaire, mais une arme conçue pour neutraliser la tempête noire et maléfique qui menace le monde. Le soucis, c’est que pour l’utiliser, Prosperus a dû sacrifier son enveloppe charnelle et son âme s’est retrouvée prisonnière des lieux.

Maintenant que vous savez comment vaincre votre adversaire, vous allez à sa rencontre et vous mourrez en chemin (oui, je sais c’est moche). Aux portes de l’au-delà, vous croisez l’âme du dragon Terrakourial (dont vous aviez découvert le squelette dans la pyramide) qui incarne la terre et les forêts et qui est celui qui a créé le Dofus Ocre. Il sait que votre mission est capitale et vous propose de vous ressusciter avec le pouvoir de son Dofus.

Une fois revenu à la vie, vous utilisez les Dofus en combinant le Dofus Pourpre avec le Dofus Émeraude et ensuite le Dofus Ocre avec le Dofus Turquoise. Les Dofus vont puiser dans votre mémoire pour générer les gardiens des runes que vous aviez affrontés dans la pyramide (Phénix, Kralamor, Totem et navire aérien). Leurs attaques simultanées dispersent les ténèbres et repoussent ce qui reste de ce mal aux confins de la pyramide, puis les quatre runes que vous avez récupérées s’assemblent pour former l’Omnirune, le signe du Grand Tout, qui va envelopper la pyramide avec la magie élémentaire des quatre Dofus, enfermant à jamais cette obscurité maléfique.

A présent, il ne vous reste plus qu’à rentrer pour compter à Rimanda ce qui est arrivé à son père et reprendre la quête des deux Dofus restants.

Anecdotes

Le personnage de Barda Yaga fait référence à Baba Yaga une sorcière (ou divinité selon les version) tirée de contes slaves.

Le personnage de Lachandi est une référence à la Moire Lachésis (une des trois divinité du destin de la mythologie grec) et à la NorNe Verdandi (les noms des Nordes de Dofus sont un mélange entre les noms des Moires et les noms des Nornes).

Page 17 : Le géographe Wally Elconom tire son nom de famille du verlan du mot Monocle.

Page 18 : La Mer Kantil tire son nom du mot mercantile et l’Arbre Hakam vient de la pièce mécanique de moteur l’arbre à cames.

Page 31: Francisque Kabroule fait référence au chanteur Francis Cabrel.

Page 158 : Les oiseaux nommés Poolay font référence au Poulet.

Page 141 : Le Firefoux se transforme en Yokaï, ce mot vient du japonais Yokai qui désigne une entité tel qu’un esprit de la nature, un objet devenu vivant, un fantôme ou encore un démon.

Page 156 : Le Chêne Mou est un personnage évoqué dans le tome 1 de Dofus Monster et dans l’épisode 2 de Wakfu.

Un clin d'oeil au Chêne Mou de Wakfu et Dofus Monster

Page 194 : Le Raide Boule fait référence à la boisson caféinée  Red Bull.

  Goultard : Raide Boule

Page 195 : Objijevan est l’anagramme de objet vivant.

Page 237 : Xav le boulanger est un personnage apparu dans l’épisode 8 de Wakfu.

Page 232 : Les Mini Nuit’s font référence au peuple Inuits qui habite l’Antartique. Quant à Kidibom, elle tire sont nom de la baleine Moby-Dick tirée du roman d’Herman Melville.

Page 303 : Quand Rimanda dit « Relevez vous porteur du Dofus », il s’agit d’une allusion au Seigneur des Anneaux lorsque l’Elfe Galadriel (qui lui ressemble) dit à Frodon : « Relevez vous porteur de l’anneau ».

Page 380 : Minotot est un jeu de mot mélangeant Minotaure et Tot un des fondateurs d’Ankama. Bworknroll fait référence à Rock’n Roll, Larry Poller à Harry Potter et Merlan l’enchaîneur à Merlin l’enchanteur.

Page 396 : Le personnage de Bivoak tire son nom du mot « bivouac » et le Mage Ax tire son nom du prestidigitateur Gérard Majax.

Feuille de route des romans Dofus

Si vous ne voulez pas abimer votre livre, vous pouvez imprimer la Feuille de route ci-dessous. Pour la télécharger et l’imprimer cliquez l’image en utilisant le bouton droit de la souris et sélectionnez « enregistrer l’image sous ».

 

Galerie

8 réponses à Dofus tome 4 – La pyramide Ocre (Livre dont vous êtes le héros)

  1. Parchemin dit :

    La fille de Prosperus n’est pas Mériana, mais Rimanda, la doyenne des Huppermages ;)
    Deux autres anecdotes en bonus : Barda Yaga est une référence à Baba Yaga ; Lachandi est une référence à la Moire Lachésis et à la Norde Verdandi.

  2. Charles-Edouard MANDEFIELD dit :

    Merci pour ton retour, j’ai updaté l’article, sauf que sur Norde Verdandi, je n’ai rien trouvé, ça vient d’où ce nom ?

  3. Seth dit :

    Il y a encore plusieurs allusions à Mériana en tant que fille de Prosperus, notamment dans l’intro :)

    Personnellement j’ai bien aimé ce tome, je n’ai pas eu de mal à m’attacher au chapeau et les défis étaient assez intéressants – hormis le truc des champignons où il faut choisir au hasard avec une chance sur quatre de mourir bêtement. J’ai bien aimé également la nouvelle mécanique de jeu pour gagner des Kamas, elle m’a semblé un peu plus généreuse que par le passé en plus d’intégrer très bien la thématique et les signets (bon perso je suis trop obsessif pour détacher les signets du livre mais bref).

    On y apprend aussi que Prysmaradoth était bien un dragon vivant et pas qu’une légende, et qu’il serait le père de Spiritia. Ça remet un peu en perspective le rôle et l’origine des trois dragons d’Osamodas, qui à eux trois étaient déjà capables d’insuffler la vie sur toute une planète. Je me demande si Prysmaradoth était un descendant direct du Grand Dragon ou s’il reste des échelons entre les deux.

    Pour les anecdotes, dans la section sous l’eau il y a une référence prolongée à H.P. Lovecraft. Voyons voir… P.H. Lavecroft à la page 128, et bien sûr toutes les histoires de tentacules et de cultistes sous la lune à 152 et autres.

  4. Parchemin dit :

    Prysmaradoth est bien le père de Spiritia.
    Il y a un indice quelque part qui permet d’éviter de mourir prématurément en choisissant le champignon mortel.
    Le nom d’Erazal est cité par le chapeau parlant (page 100).Il s’agit d’un nécromancien qui porterait le titre d’Archevêque et qui est évoqué à plusieurs reprises dans le jeu. Erazal est une référence à Lazare.

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