Tome 4 : La Walkyrie (l’Anneau des Nibelungen)

Couverture - Tome 4 : La Walkyrie (l’Anneau des Nibelungen)

Great Harlock et le Docteur Ôyama se rendent sur la planète Métabloody pour rencontrer un de leurs amis qui est directeur d’hôtel et qui est le seul capable de compléter la carte qu’ils ont reçu sur Heavy Melder. Il leur révèle alors où se trouve l’Anneau des Nibelungen et qui en est le gardien. L’anneau n’est pas leur seul souci, les Walkyries, qui ont reçu pour mission d’éliminer Albator et Great Harlock, sont aussi arrivées sur la planète. Cependant leur chef Brunhilde (la fille de Wotan) est une personne très courtoise qui veut d’abord prendre le temps de faire connaissance avec son ennemi autour d’un verre avant de l’affronter.

Difficile de comprendre le rôle exact et l'origine d'Hellmotheria. La profusion de personnage finit par perdre le lecteur.

Ce manga est dans la veine du précédent tome, l’auteur semble partir du principe que le lecteur a une parfaite connaissance de son univers, et il fait des nombreuses allusions à ses précédentes séries. Même lorsqu’on est familier de l’univers de Leiji Masumoto, il est difficile de s’y retrouver. Les personnages comme Hellmotheria apparaissent sans qu’on comprenne très bien d’où ils viennent et quel est (ou sera) leur rôle.

Critique

Les reproches sont à peu de choses près les mêmes que  pour les précédents tomes, la narration est défaillante, on ne comprend pas vraiment où l’auteur veut en venir. Le principal défaut reste le manque de crédibilité des personnages. On ne comprend toujours pas en quoi Great Harlock est si terrible. Si c’est simplement parce qu’il pilote un vaisseau très puissant, ce n’est nullement une preuve de courage ou de valeur. Great Harlock apparaît surtout comme un homme égoïste et vaniteux qui se vante en permanence de « vivre libre sous sa bannière » ce qui se traduit dans les faits par « ne penser qu’à soi et ne pas s’occuper des opprimés qu’il a laissés derrière lui sur terre ». Il peine vraiment à convaincre tant les faits concrets manquent pour crédibiliser sa réputation.

Great Harlock n'adhère à aucune cause et semble surtout se soucier de sa liberté et de sa personne, le reste du monde semble avoir peu d'importance à ces yeux

Il en va de même pour la jeune Emeraldas et sa sœur Maetel qui défient par fierté un Métanoïde alors qu’elles n’ont aucune chance face à lui. Hellmotheria intervient en leur faveur car elle y voit une preuve de courage, alors que pour le lecteur, il est difficile de voir dans une telle attitude suicidaire autre chose que de la bêtise et de l’arrogance.

La jeune Emeraldas joue avec sa vie en provoquant un métanoïde.

Le poids du destin

Comme dans le précédent tome, le destin de chaque personnage semble déjà décidé et surtout immuable. Ils semblent tous être sur des rails et même lorsqu’il y a un mur devant eux, ils foncent quand même tête baissée. Ce déterminisme fatalisme est lourdement ancré dans la mentalité de l’auteur. Cet aspect ressort particulièrement lorsque Toshirô justifie ses actions et sa curiosité parce que « c’est dans ses gênes » il ne semble pas être autre chose que la copie de son père. Même la confiance de Great Harlock et du Docteur Ôyama semble liée à la génétique : « ce n’est pas la peine de s’inquiéter pour nos enfants, ils vont s’en sortir parce qu’ils sont nos fils ». Et moi qui pensais naïvement que la confiance en un enfant se gagnait par les actes… (Il faut vraiment ne jamais avoir eu de gosse de sa vie pour sortir une absurdité pareille).

Toshirô affiche ouvertement son déterminisme génétiqueAucune explication ne vient étayer les raisons qui font que Le Queen Emeraldas est destiné à devenir le vaisseau d'Emeraldas

Le destin apparaît surtout comme un argument facile qui ressort à tout bout de champs pour justifier sans se fatiguer le moindre évènement. Ainsi le Queen Emeraldas (dont on ne sait rien) était destiné à devenir le vaisseau d’Emeraldas (pourquoi ?…), Toshirô est destiné à réparer le Queen Emeraldas lorsqu’il sera adulte. Maetel est destinée à voyager dans le Galaxy express 999, Albator est destiné à avoir son propre navire, Hellmotheria est destiné à affronter plus tard ses enfants etc… Aucune explication ou justification ne vient nous aider à y voir plus clair sur les raisons qui vont forger chaque destin et ce fatalisme finit par devenir d’un ennui mortel pour le lecteur.

Histoire confuse

De prime abord, il est difficile de comprendre certains changements brutaux. Alors que dans le tome 2 c’est Albator qui avait récupéré l’Anneau des Nibelugen pour le détruire, on découvre dans ce tome que Fafner (l’un des frères géants) s’est transformé en féroce dragon et qu’il possède l’Anneau des Nibelungen. Rien ne nous est expliqué sur les raisons qui ont fait qu’Albator a perdu l’anneau et que le gentil Fafner est devenu un monstre. Aucune explication ne sera non plus donnée dans les quatre tomes suivants.

On découvre dans ce tome que Fafner s’'est transformé en féroce dragon et qu'’il possède l’'Anneau des Nibelungen. Rien n'est expliqué sur les raisons qui ont fait qu'’Albator a perdu l’'anneau et que Fafner est devenu un monstre.

Heureusement que l’éditeur Kana a pris la peine de mette au début du manga un résumé de l’opéra original de Wagner. On y découvre que les deux Frères Géants du Riesenheim ont obtenu l’anneau en guise de paiement de leur forteresse à la place de Freia. Mais comme Alberich a maudit l’anneau, la malédiction pousse Fafner à tuer son frère aîné suite à une dispute. Ainsi, il semblerait que Leiji Masumoto ait revu l’histoire de façon un peu cavalière simplement pour coller un peu mieux à l’histoire originale. Malheureusement, cette nouvelle donne de l’histoire n’est pas exploitée dans les tomes suivant, du coup ce changement de situation (fait sans aucune explication) ne sert à rien à part perdre un peu plus le lecteur.

Conclusion

Finalement l’histoire se perd autour des verres d’alcool, on passe des Walkyries au Queen Emeraldas sans bien comprendre où l’auteur veut nous emmener et au final, en 184 pages, l’histoire n’a pour ainsi dire pas avancé. La seule chose qui se passe est un défilé ininterrompu de personnages qui se présentent les uns aux autres, pour se dire que leur destin est soit de s’affronter soit de se revoir. Ce n’est guère passionnant, on en oublie presque le sujet de cet affrontement : L’anneau des Nibelungen. C’est un peu dommage d’autant plus qu’il s’agit quand même du titre de cette série.

Histoire complète

Le Death Shadow a atterri sur la planète Métabloody car Great Harlock et le Docteur Ôyama veulent rencontrer un de leurs amis (un directeur d’hôtel qui ressemble à Leiji Matsumoto) afin que ce dernier puisse compléter la carte spatiale qu’ils ont reçu sur Heavy Melder dans le tome 3.
La partie manquante indique où se trouve l’Anneau des Nibelungen. Ils apprennent par la même occasion que c’est Fafner un des deux Frères Géants du Riesenheim qui le détient. Il n’a plus le même aspect que lorsqu’il avait construit la forteresse de Wotan. A présent, il est devenu un dragon et avec sa compagne Luna Dragon, il monte la garde auprès de l’Anneau.
(Aucune explication ne nous est donné sur la manière dont Albator a perdu l’Anneau et comment Fafner est devenu un dragon)

Pendant ce temps, les Walkyries atterrissent à leur tour sur Métabloody. Bien qu’elles aient reçu l’ordre d’éliminer Albator et Great Harlock, leur chef Brunhilde (la fille de Wotan) vient en paix car elle veut d’abord prendre le temps de faire connaissance avec son ennemi autour d’un verre avant de l’affronter.

Brunhilde atterrit sur Metabloody pour rencontrer Great Harlock

Hellmotheria

Dans le hall de l’hôtel où est Great Harlock, une dispute éclate entre un métanoïde et deux enfants (Emeraldas et Maetel). Emeraldas veut utiliser le guichet des métanoïdes alors qu’elle est humaine. Le ton monte et, alors qu’ils étaient partis pour s’affronter en duel, une étrange femme métanoïde nommée Hellmotheria intervient. Elle ne peut tolérer qu’un adulte s’en prenne à un enfant. Visiblement c’est une personne très redoutable car le métanoïde se calme instantanément et part sans demander son reste.

La jeune Emeraldas joue avec sa vie en provoquant un métanoïde.

Hellmotheria semble connaître Great Harlock et le Dr Ôyama, ils l’invitent à boire un verre et donnent des nouvelles de leurs enfants respectifs. Apparemment Hellmotheria sait que les jeunes Toshirô et Albator seront amenés à devenir ses ennemis quand ils seront adultes (mais elle n’explique pas pourquoi elle sait cela par avance). Arrive alors Brunhilde qui se joint à leur table pour faire connaissance.

Le Queen Emeraldas

Pendant que leur père respectif trinquent avec l’ennemi, Albator et Toshirô sont partis aux Val aux Sorcières sur les conseils de Miimé. Ils cherchent une épave très ancienne qui n’est autre que le Queen Emeraldas. Ce vaisseau n’a pas l’air très endommagé, il est juste en panne. Toshirô aimerait jeter un coup d’œil car la technologie utilisée par ce vaisseau est bien plus avancée que la leur, il espère qu’en essayant de le réparer, il pourra apprendre quelque chose.

Albator et Toshirô découvrent le Queen Emeraldas

A l’intérieur il retrouve Maetel et Emeraldas qui ont été attirées ici par un appel télépathique. Le Queen Emeraldas communique par la pensée avec Emeraldas et a décrété qu’il serait le vaisseau d’Emeraldas et qu’elle deviendrait son capitaine (aucune explication n’est donnée sur l’origine du vaisseau et sur les raisons qui le pousse à choisir Emeraldas plutôt qu’une autre personne). Maetel quant à elle explique qu’elle est destiné à parcourir l’espace et le temps à bord du Galaxy Express 999 (là encore aucune explication n’est donnée sur les raisons de ce destin). Pour finir Albator et Toshirô expliquent qu’ils vont fabriquer un vaisseau appelé Arcadia, et que leur destin est de voguer dessus à travers l’espace pour vivre libre sous leur bannière à tête de mort.
Le plus étonnant, c’est que Toshirô sait déjà à quoi ressemble son futur vaisseau (en clair, de l’enfance à l’âge adulte, le design de son vaisseau ne bougera pas d’un iota… Personnellement je n’ai jamais vu la première version d’un prototype être parfaitement identique au modèle définitif, mais bon je m’égare…)

Le Queen Emeraldas est un vaisseau à l’abandon depuis très longtemps (visiblement aucun ferrailleur n’a cherché à le démonter). Toshirô tente de le réparer et réussit à refaire partir les machines. Même si elles ne fonctionnent pas à plein régime, le vaisseau est en mesure de décoller. Mais le vol est de courte durée et le vaisseau redescend après seulement quelques minutes de vol.

Zabella la tueuse

Wotan est énervé de ne pas arriver à joindre sa fille Brunhilde, il décide donc d’envoyer la guerrière Zabella pour aider Brunhilde à tuer Albator et Great Harlock.
Zabella arrive sur l’orbite Metabloody et reçoit un message dans un langage très ancien et très avancé qui lui donne l’ordre de ne pas s’approcher. C’est le Queen Emeraldas qui communique avec elle. Malgré cet avertissement, elle décide quand même d’essayer d’atterrir. Le Queen Emeraldas fait alors feu sur son vaisseau et l’abat en vol. Mais Zabella a réussi à s’éjecter. Elle continue sa mission et s’approche pour tenter d’abattre Albator avec un bazooka antigravité.

Zabella tente d'abattre le Queen Emeraldas avec un Bazzoka Antigravité

Hellmotheria intervient et lui dit qu’elle ferait mieux de repartir car le Queen Emeraldas est un vaisseau vivant et qu’il n’hésitera pas à la tuer. Mais Zabella ne tient pas compte de l’avertissement d’Hellmotheria, elle s’approche encore et finit par se faire tirer dessus par le Queen Emeraldas. Le vaisseau s’est simplement contenté de la blesser. Il veut qu’elle reste en vie pour qu’elle puisse rapporter un message à Wotan : « Le Queen Emeraldas viendra dans le Walhalla lorsque le Glas de l’Empire dirigé par Wotan sonnera ».

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