Critique de Sunny : un hymne à la joie (Kang Hyung Chul)

Affiche du film Coréen Sunny

Na Mi, femme au foyer, se consacre exclusivement à sa famille qui la considère plus comme une bonne qu’autre chose. Un jour qu’elle rend visite à sa mère à l’hôpital, elle retrouve une amie d’enfance, atteinte d’une grave maladie en phase terminal.

Cette dernière n’a qu’un seul souhait : réunir leur ancienne bande, Sunny, avant de mourir et elle charge Na Mi de retrouver les autres filles.

 

Photo du film coréen Sunny

Sunny : L’hymne à la joie

Un casting presque intégralement féminin ? Une comédie dramatique ? Une mourante ? Des amitiés vieilles de 25 ans ? Messieurs revenez, Sunny n’est pas un film pour fille qui sent le mélo avec des séances larmoyantes. Certes c’est une histoire d’amitié entre adolescente mais c’est aussi tellement plus.

Le film est construit en double narration. La moitié de Sunny se déroule de nos jours et l’autre moitié dans les années 80 pendant l’adolescence des filles. La réalisation est fluide et reste sobre : on passe d’une époque à une autre facilement. Techniquement, le montage est efficace et surtout le réalisateur évite les lourdeurs.

Sunny permet de mettre en parallèle les situations rencontrées par ces femmes de nos jours par rapport à leur vision de l’avenir quand elles étaient ados ainsi que de porter un regard différent sur leurs enfants, notamment Na Mi et sa fille. Les années 2000 sont pour ces femmes la réalité, les désillusions, les responsabilités sans pour autant sombrer dans la noirceur ou la tristesse excessive. C’est juste un constat qui pointe du doigt, légèrement, la société coréenne actuelle. Quant aux années 80, elle sont la « folie » de la jeunesse, l’insouciance du lendemain, la joie et l’humour.

Photo du film coréen SunnyPhoto du film coréen Sunny

Alors certains diront que l’humour est un peu facile car de la grand-mère aux enfants, tout le monde jure dans Sunny et vous apprendrez surement plus de grossièreté coréennes dans ce film que de vocabulaire courant.

Mais l’humour ne se borne pas à des insultes bien senties, les fans de Kpop trouveront des petites références croustillantes et on ne peut pas passer sous silence, pour nous public français, la BO avec le titre Reality tiré de La Boum qui vous fera sourire immanquablement.

Le réalisateur ne tombe pas dans le cliché ou le kitch pour parler des années 80. Pour mieux nous les resituer, il aborde des thèmes comme le climat politique, la violence entre les différents groupes de filles. Cependant, le film va plus loin car il rappelle l’ambiance de ces années-là : la BO fait référence à l’époque (c’est un passage obligé dans ce genre d’exercice) et les tenues vestimentaires hautement colorées des 80′s.

Le scénario de Sunny est fait de flash-back et il est soutenu par un casting féminin conséquent et excellent. C’est surtout le jeu d’actrice et l’accentuation de traits de caractères plutôt qu le physique qui permet d’identifier qui est qui entre les scènes du passé et celles du présent. Mention très spéciale pour les 2 actrices  jouant Na Mi (Shim Eun Kyung et Yoo Ho Jeong) qui l’une comme l’autre ont fait un travail remarquable chacune à sa façon et qui n’en sont que plus convaincantes.
Hong Jin Hee jouant Jin Hee adulte est tordante. Comme dans beaucoup de films asiatiques, il arrive que certains moments soient surjoués et que les réactions paraissent excessives mais l’ensemble n’es souffre pas et reste cohérent.

Photo du film coréen SunnyPhoto du film coréen Sunny

Pour résumer, Sunny c’est la bouffé de bonne humeur, un concentré de vie à l’état pure, un hymne au bonheur et à la joie.

C’est le rayon de soleil (« Sunny« ) qui vous redonne un coup de boost quand vous en avez besoin, une envie de vivre et de s’éclater. Un film qui vous permet de retrouver la pêche. La comédie qui vous fera naitre des larmes d’émotions et le drame qui vous provoquera des éclats de rire.

Anecdotes

Sunny a été le film d’ouverture du 6ème festival franco-coréen du film qui s’est déroulé à Paris en octobre 2011.

Shim Eun Kyung qui joue le rôle de Na Mi jeune a aussi joué la sœur aînée dans le film Hansel et Gretel.

Kang Hyung Chul, le réalisateur, a remporté un grand succès avec Sunny mais ce n’est pas son coup d’essai car Speedy Scandal, un autre de ses bébés, est classé 7ème au classement du box- office coréen.

Bande-annonce de Sunny

Galerie

2 réponses à Critique de Sunny : un hymne à la joie (Kang Hyung Chul)

  1. Thib dit :

    J’ai adoré.De bonnes barres de rire dans ce film.1 scène restera surtout gravé à jamais dans ma mémoire (j’en parlerai pas pour pas faire de spoil) et la grand mère est juste excellente.
    Convaincu à quand la fiche de Speedy Scandal?

  2. orane dit :

    il s’agit clairement de mon film préféré, j’ai pleuré de rire comme d’émotion sur ce film, un hymne à la joie c’est parfaitement la phrase qui le résume, personnellement j’utilise la phrase « l’amour plus fort que la mort » parce que oui, l’amitié reste une forme d’amour et des fois plus importante même que le sens premier dans lequel on entend ce mot.
    Je suis tout simplement en adoration devant ce film, il est pas prise de tête, on rigole, on pleure, et on re rigole par dessus bref, ce film est tout simplement le meilleur que j’ai vu à ce jour, de part son histoire, sa réalisation, son casting, bref tout dans ce film fait chaud au cœur, voire ce que ces filles qui avait des rêves plein la tête, son devenu, se confronter à la réalité de la vie, l’une est atteinte d’un cancer en phase terminale, une autre n’est pas heureuse dans sa vie de mère au foyer même si elle aime son mari et sa fille, d’autres sont ruiné, ou trompé par leur mari, bref le plus beau film d’amitié… d’humanité même, un film a ne surtout pas rater, certes, c’est une comédie mais à ne pas oublier que c’est aussi un film qui montre l’évolution de rêves brisés, de jeunes filles devenue femmes qui font désormais face à une réalité qu’elles avaient l’insouciance de penser loin quand elles étaient encore de jeunes collégiennes naïves dont la vie démarrait à peine et dont elles se disaient que demain sera demain sans penser qu’il arriverait plus vites qu’elles ne le pensaient.

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