Tome 5 : La Walkyrie (l’Anneau des Nibelungen)

Couverture du Tome 5 : La Walkyrie (l’Anneau des Nibelungen)

Le Death Shadow repart de Metabloody et Toshirô rêve d’Emraldas et entend encore résonner  dans sa tête les appels télépathiques du Queen Emeraldas qui attend désespérément son retour pour être réparé. Malheureusement les connaissances actuelles de Toshirô sont encore insuffisantes pour achever les réparations de ce mystérieux vaisseau spatial.
MaisToshirô n’aura pas le temps de rêvasser bien longtemps car la quiétude du voyage sera rapidement brisée par une attaque sans sommation d’un vaisseau métanoïde.

Ce tome est à lui seul une éclatante démonstration de l’amateurisme de la série. Au niveau graphique, les plus attentifs auront remarqué que le Death Shadow a maintenant trois tourelles alors qu’avant il n’en avait aucune. Comme Leiji Matsumoto est un adepte du copier-coller, il oublie parfois de rajouter les fameuses tourelles lorsqu’il récupère un ancien dessin. Dans la même double page, on voit donc le vaisseau avec et sans.

Sur le Death Shadow 1, les 3 tourelles n'apparaissent clairement qu'à partir de ce tome et elles sont parfois oubliées sur certaines cases

L’auteur s’emmêle tellement les pinceaux dans sa propre série qu’il se trompe même de vaisseau. Page 150 à la dernière case, au lieu de voir le Death Shadow, l’auteur a mis un morceau de l’Arcadia. Même si on ne le voit pas entièrement, la partie arrière en forme de galion ne laisse planer aucun doute.

Page 150 à la dernière case, au lieu de voir le Death Shadow, l’auteur a mis un morceau de l’Arcadia.

Narration défaillante

Mais le pire est toujours dans la narration qui reste catastrophique. On saute du coq à l’âne en permanence pour monter des plans d’une utilité très discutable puisqu’ils n’apportent rien au déroulement de l’histoire. Si au moins l’histoire était intéressante, on pourrait oublier les défauts cités précédemment, mais concrètement il ne se passe pratiquement rien en 160 pages.

Les personnages passent leur temps à trinquer sans que leur discutions nous éclairent vraiment sur leurs objectifs réels et leur passé

En résumé, les Walkyries vont boire un verre sur le vaisseau d’Hellmotheria, puis elles vont ensuite sur le Death Shadow pour aller boire un verre avec Great Harlock et Dr Ôyama. Comme elles n’ont pas tué Albator, le dieu Wotan les enferme et envoie Freia dans le passé pour tuer Albator, mais celle-ci se contente de monter à bord du Death Shadow pour dire simplement à Toshirô et Albator qu’ils vont réussir à réaliser leur rêve : bâtir l’Arcadia.

Personnages bancales

Le Death Shadow n’est plus un vaisseau, c’est un vrai moulin ! On y rentre comme on veut. Le capitaine accorde sa confiance au premier venu, même quand il s’agit d’un ennemi qui vient du Walhalla. Objectivement il n’y a aucune raison valable pour croire que laisser monter un inconnu à bord est sans risque, ces personnages fonctionnent au feeling comme si ils vivaient chez les Bisounours et que « tout le monde il est gentil ».

La tension est inexistante, on nous rabâche à longueur de page que le Death Shadow est invulnérable, ce qui fait que l’équipage n’est jamais inquiet quelque soit l’ennemi affronté. Autant dire que les combats sont par conséquent sans aucune saveur puisqu’il n’y a aucun enjeu.

Les personnages sont des larves qui partent du principe que le passé et le destin ne peuvent pas être changés, ils se contentent donc de laisser les choses venir sans rien faire.

Les personnages sont des larves qui partent du principe que le passé et le destin ne peuvent pas être changés, ils se contentent donc de laisser les choses venir sans rien faire. Hellmotheria en particulier est un personnage d’une placidité énervante, non seulement elle ne nous dit rien sur son passé et ses objectifs (laissant le lecteur dans le brouillard et l’ennui), mais en plus elle ne fait rien pour éliminer Albator sachant qu’il va lui faire du tort dans le futur. Sa propre mort semble l’indifférer totalement. On se demande pourquoi elle ne se suicide pas tout de suite, ça irait plus vite…

Scénario lacunaire

On sent que l’auteur a voulu coller à tout prix à la trame originale de l’Opéra de Wagner, ainsi comme dans l’opéra, les Walkyries désobéissent à Wotan et sa fille Brunhilde est plongée dans un profond sommeil et sont corps est entouré de flamme. Sauf que Leiji Matsumoto a oublié que le personnage original de Brunhilde avait de bonnes raisons de trahir Wotan. Ici le spectateur peine à comprendre pourquoi elle n’a même pas essayé d’affronter Great Harlock. On sous-entend qu’elle en est amoureuse, la vrai question est pourquoi et comment elle a pu en tomber amoureuse. Ils se connaissent à peine et il ne s’est rien passé entre eux, ce sentiment fait un peu artificiel et sorti de nulle part.

Il est difficile de comprendre pourquoi Wotan a enfermé l’orgue de Freia dans le même cercueil de cristal que les Walkyries

Dans le même registre, il est difficile de comprendre pourquoi Wotan a enfermé l’orgue de Freia dans le même cercueil de cristal que les Walkyries. Cela ressemble à un tour de passe-passe qui va permettre quelques pages plus tard à Freia de diriger discrètement le cercueil vers la destination de son choix.

Conclusion

Au final, l’histoire peine à se mettre en place, les enjeux sont inexistants car ce manga nous ressasse que tout est écrit à l’avance et que le destin est immuable. Si on suit la logique de l’auteur, on se demande bien pourquoi on lit la suite puisqu’on connaît déjà par avance le déroulement.

Histoire complète

Emeraldas et Maetel sont reparties à bord du Galaxy Express 999 de leur côté tandis qu’Albator et Toshirô retournent à l’hôtel où leur père respectif trinquent avec Brunhilde, la fille de Wotan, qui voulait faire leur connaissance avant de les affronter. Ils portent un dernier toast et se séparent.

Peu de temps après avoir quitté la planète Metabloody alors que Toshirô rêvait encore d’Emeraldas le Death Shadow est attaqué par surprise par un vaisseau Métanoïde. L’attaque ne fait que des dégâts mineurs et en seulement un tir de canon, le vaisseau Métanoïde est pulvérisé (pas palpitant comme combat…).

Hellmotheria

Pendant ce temps Hellmotheria a invité Brunhilde sur son vaisseau mère pour comprendre pourquoi elle n’a pas attaqué Great Harlock et le Docteur Ôyama. Brunhilde explique que c’est ces deux hommes sont « terrifiants » (Me demandez pas pourquoi, je cherche encore ce qu’il peut bien y avoir de terrifiant chez eux vu qu’ils n’ont rien fait de particulier depuis le début de cette saga…).

Hellmotheria a invité Brunhilde sur son vaisseau pour lui poser quelques questions.

Brunhilde pose à son tour quelques questions. Hellmotheria explique qu’elle n’a pas ordonné l’attaque du Death Shadow, il s’agit d’une initiative malheureuse de ses subordonnées. Elle révèle aussi que son destin est de combattre Maetel et Emeraldas, mais que son pire ennemi ne fait pas encore partie de ce monde. Elle confesse aussi qu’elle perdra la vie lors de ces combats.

Elle avoue être impressionné par le génie de Toshirô car il a réussi à réparer le Queen Emeraldas qui est un vaisseau dont la technologie est tellement avancée que même les Métanoïdes n’ont pas pu le réparer malgré 1000 ans d’efforts. (Bhen voyons, ils ont bossé 1000 ans dessus en plein désert sans rien démonter. Et comme les Métanoïdes sont des gens très gentils, ils ont laissé ce vaisseau si précieux à la portée du premier venu par pure bonté d’âme…).

La colère de Wotan

Brunhilde quitte Hellmotheria, puis, avant de retourner au Walhalla, elle fait un détour et s’invite sur le Death Shadow pour dire au revoir à Great Harlock et au Docteur Ôyama autour d’un verre.

Zabella qui a été blessée par le Queen Emeraldas (voir Tome 4) a fini par arriver au Walhalla. Elle apprend à Wotan que Brunhilde n’a pas cherché à combattre Great Harlock et le Docteur Ôyama. Wotan qui ne supporte qu’elle ait pu lui désobéir décide de la punir en l’enfermant avec les autres guerrières Walkyries dans un cercueil de cristal où elles dormiront pour l’éternité. Pour une raison inexpliquée, Wotan met aussi dans ce cercueil l’orgue de Freia.

Zabella qui a été blessée par le Queen Emeraldas a fini par arriver au Walhalla.

Freia ne pouvant plus jouer de son orgue est envoyée dans le passé avec pour mission de tuer Great Harlock et Albator. Une fois arrivée sur l’orbite de la planète Technologia où se trouve le Death Shadow, au lieu de l’affronter, elle demande simplement à monter à bord car ses intentions sont pacifiques. Comme visiblement Great Harlock est un naïf qui fait confiance en tout le monde (même ses ennemis), il la croit sur parole et accepte qu’elle atterrisse dans le hangar du Death Shadow.

La trahison de Freia

Une fois à bord, elle demande à parler à Albator et Toshirô pour leur expliquer qu’elle a vu leur futur et elle illustre son récit par une projection holographique de ce que sera l’Arcadia lorsque Toshirô aura réussi à le construire. Puis elle leur révèle que les Walkyries sont retournées dans le futur et que Wotan les a enfermées dans un cercueil de cristal.

Freia s'envole vers le passé en jettant un dernier regard sur le cercueil de cristal où dorment les WalkyiesFreia créé une projection holographique de ce que sera l’Arcadia lorsque Toshirô aura réussi à le construire.

Cependant, elle a programmé le cercueil pour qu’il rejoigne la Planète Rhin. Wotan n’est pas au courant de cette manipulation, elle leurs demande donc de libérer les Walkyries lorsqu’ils seront adultes. (Cependant, cette demande ne servira à rien car on verra dans le tome suivant que le cercueil de cristal va voyager dans le passé et retourner à l’époque de Great Harlock.)

Une fois son discours fini, Freia repart dans le futur pour rentrer au Walhalla.

L’univers d’Albator >>

Galerie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*


Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>