T33 : Le ciel lui tombe sur la tête (Astérix)

T33 : Le ciel lui tombe sur la tête (Astérix) couverture

Le ciel lui tombe sur la tête est le 33ème album de la série de bande dessinée d’Astérix le Gaulois. Cet album fut dessiné et scénarisé par Albert Uderzo. Il fut édité à 3 200 000 d’exemplaires le 14 octobre 2005. (8 000 000 d’exemplaires en Europe).
Malgré un tirage important, seulement 1 300 000 d’exemplaires se sont réellement écoulés en France. Cet album est un relatif échec commercial au regard du battage médiatique et des ventes des précédents tomes.

Astérix et Obélix découvrent que tous les animaux de la forêt sont atteints d’une étrange paralysie. De retour au village, ils constatent que les villageois sont dans le même état, seul Panoramix qui venait de boire de la potion magique a échappé à cet étrange phénomène.
Lorsqu’une étrange sphère dorée de la taille du village se positionne au dessus d’eux, ils réalisent alors que cette chose volante est à l’origine de leurs problèmes.

Critique

Ce tome se résume à un affrontement entre deux espèces extraterrestres, l’une gentille et pacifique incarnant Disney et les super héros américains, l’autre belliqueuse et mauvaise, incarnant les mangas (BD japonaises).

Le résultat est relativement indigeste, si la série avait commencé avec ce tome, il n’y aurait probablement jamais eu de tome 2.
Le succès d’un Astérix est en partie basé sur le second degré qui critique et analyse avec beaucoup d’humour certains aspects de notre société de façon juste et pertinente.
Pour ce faire, les auteurs doivent normalement faire quelques recherches préalables pour approfondir leur sujet, et visiblement Uderzo, du haut de son statut d’auteur à succès, a cru bon de se dispenser de cette étape de base.

La grande partie des stéréotypes, que reprend la série des Astérix, sont souvent basés sur des choses vraies qui sont devenues des archétypes. Le problème, c’est que l’approche qu’a eu Uderzo, n’est pas basée sur des archétypes, mais sur des informations fausses qui tiennent d’avantage de la propagande anti-manga (et même anti-japonais) que des stéréotypes réels du manga.
A l’époque où cette BD est sortie, le manga avait déjà gagné ses lettres de noblesse en France et la valeur créative de la production nippone n’était déjà plus à démontrer. Par conséquent il était très facile de s’en procurer en français, Uderzo n’a aucune excuse pour ne pas s’être renseigné sur ce qu’il critique de façon aussi peu fine et surtout complètement biaisée.

On sent rapidement au fil des pages un parti pris très net et un manque d’objectivité flagrant qui sera plus tard confirmé par des remarques qu’il a faites aux journalistes. Ainsi on apprend dans une interview du 31 Mars 2007 pour actu BD que l’auteur a mal pris qu’un fan lui dise que les mangas étaient l’avenir et que la BD franco belge est morte. Grosso modo, Uderzo semble se venger de cette remarque à travers cette BD, c’est d’autant plus pathétique qu’il avouera pas ailleurs sa méconnaissance du domaine en disant : « Je connais mal le manga. J’en ai acheté quelques-uns dans une librairie de Neuilly. Et je suis tombé par terre en découvrant, parmi les piles d’albums, un cours d’éducation sexuelle. De A à Z ! Et pourtant, à Neuilly, on ne rigole pas avec ce genre de choses. Ça dessale un gosse ! » (sauf que les mangas érotiques comportent tout de même un signe d’avertissement pour prévenir les enfants. Depuis quand on donne des magazines de cul aux enfants ? Il en va de même avec la BD érotique qu’elle soit française ou japonaise).

Cet exemple est à la fois navrant et révélateur d’une forme d’étroitesse d’esprit. Il est très réducteur de cataloguer toute une culture sur quelques exemples. La BD érotique existe en France aussi, mais aucun auteur de BD étranger n’aurait le culot d’en faire une généralité et de prétendre connaître la BD française en se limitant à cela.

Bien plus dérangeant encore est la vision très manichéenne des choses. Les japonais sont présentés comme des copieurs et voleurs de technologies et d’idées alors que les gentils Américains nous protègent et sont créatifs. Cette vision lamentable plus proche de la propagande de la seconde guerre mondiale que de la réalité, oublie un peu vite que l’espionnage industriel n’a jamais été l’apanage des japonais et surtout que les américains ne sont pas en reste dans ce domaine.

En ce qui concerne la créativité soit disant défaillante des japonais, il serait bon de rappeler à l’auteur qu’on n’arrive pas à des positions dominantes sur le marché mondial simplement en copiant. Dans de nombreux domaines d’activités industrielles, les firmes asiatiques sont dans les premières grâce à leur capacité d’innovation : Automobile (Toyota), électronique grand public (Nintendo, Sony, Panasonic, etc…) Informatique (NEC, Toshiba,etc…).
En matière culturelle, il faudrait aussi qu’Uderzo se renseigne un peu : contrairement à Disney, les japonais n’ont jamais cherché à exporter leur culture. L’arrivée des premiers dessins animés asiatiques à la TV dans les années 80 fut le fait d’un français Bruno René Huchez qui a ramené des séries japonaises dans ses bagages alors qu’il était parti au départ pour vendre au Japon, mais devant la qualité et l’originalité de ce qu’il a trouvé là bas, il a profité du voyage pour acheter les droits pour l’Europe, d’un certain nombre de séries japonaises.
Par la suite, ce sont des fans qui ont importé des mangas originaux papiers et vidéos, jusqu’à ce que des éditeurs français décident enfin à acheter des licences aux japonais.

Rassurez-vous les japonais ne sont pas les seuls à souffrir d’un traitement aussi superficiel qu’inexact. En effet, les super-héros de comics américains sont incarnés dans cet album par une caricature de Superman appelé « Super clones » (voir image ci-dessous). On y apprend que ces clones sont aussi déclinés en version chauve-souris et araignée. Une façon de dire que les super-héros sortent tous du même moule. Malheureusement le choix de Batman est totalement inadapté tant, il est aux antipodes de Superman. Batman est un être normal, sans super pouvoir, il est sombre, ambigu et torturé, alors que Superman est son contraire, il a des super pouvoirs, il est droit est infaillible. Mettre en parallèle deux personnages tellement différents pour montrer que tous les super-héros sortent du même moule démontre surtout la profonde méconnaissance de l’auteur concernant l’univers qu’il critique (même dans les références de bases).

Lors de sa sortie, à part quelques critiques de BD qui connaissaient leur sujet, la presse généraliste n’a pas osé critiquer ouvertement ce mythe de la BD française qu’est Astérix, ils ont préféré faire des micros trottoirs qui n’ont pas été tendre avec l’album : « Le ciel lui est bien tombé sur la tête » et « C’est sur sa propre tête que le ciel est tombé« .
Il est rassurant de voir que les fans n’ont apparemment pas été dupes, ce qui se traduisit dans les ventes (réelles) qui furent décevantes.

Cet album est à réserver aux collectionneurs inconditionnels d’Astérix, qui pourront toujours s’en servir comme sujet d’analyse sur le thème de la médiocrité dans la BD française.

Résumé de l’histoire complète

Astérix et Obélix découvrent que tous les animaux de la forêt sont atteints d’une étrange paralysie. De retour au village, ils constatent que les villageois sont dans le même état, seul Panoramix qui venait de boire de la potion magique a échappé à cet étrange phénomène.
Lorsqu’une étrange sphère dorée de la taille du village se positionne au dessus d’eux, ils réalisent alors que cette chose volante est à l’origine de leurs problèmes.

(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)

Quelques instants plus tard, un extraterrestre sort de la sphère et va à la rencontre des gaulois. Il s’appelle Toune et vient de la planète Tadsylwine. Après s’être présenté et avoir présenté son Super clone (genre de Superman), il repart dans son vaisseau pour désactiver «le champs magnétique anti-collision » responsable de la paralysie des habitants du village. Une fois que les habitants ont retrouvé leur mobilité, Toune peut expliquer à Abraracourcix, le chef du village, la raison de sa visite sur terre.

Sa mission est d’une part de prévenir les gaulois de la venue des dangereux Nagmas, d’autre part de leur confisquer leur arme secrète car son peuple estime que cette arme est trop dangereuse aux mains de primitifs. Le seul problème, c’est qu’il ne sait pas en quoi consiste cette fameuse arme.
Alors qu’Obélix revient d’une chasse aux sangliers, il croise à la sortie de la forêt une fusée Nagma. L’extraterrestre attaque Obélix avec un rayon qui n’affecte pas Obélix. Il décide alors de s’en prendre à lui dans un combat au corps à corps qui tournera rapidement à l’avantage d’Obélix. Après avoir assommé le Nagmas, Obélix découvre avec stupeur que le rayon que son adversaire lui a envoyé au début de son attaque a rendu Idéfix invisible. Il se précipite au village en tenant Idéfix dans ses mains, et après avoir brièvement exposé les faits à Toune, ce dernier use d’un rayon qui rendra Idéfix de nouveau visible.

Pendant ce temps le Nagma a récupéré ses esprits et après avoir vainement tenté de passer un accord avec Astérix, il décide d’attaquer le village avec ses robots. Mais Toune sort ses Super clones pour le protéger. Le combat sera de courte durée, car leur force étant équivalente, aucun des deux ne peut l’emporter sur l’autre. Ils font donc une trêve pour tenter de trouver un compromis. Finalement, ils se mettent d’accord pour se partager l’arme secrète des gaulois en n’en prenant que la moitié chacun.

Panoramix refuse de livrer le secret de sa potion, mais accepte de leur donner une jarre de potion magique à chacun d’eux. Après en avoir bu, ils réalisent que cette potion n’a aucun effet sur eux car leur constitution est différente de celle des humains.
Le Nagma est très contrarié et décide de se venger, il attaque de nouveau avec ses robots. Pendant qu’Astérix et Obélix détruisent les robots à coups de menhirs, le Nagma enlève Panoramix et tente de décoller. Mais sa fusée se heurte au vaisseau de Toune qui lui barre la route et le force à atterrir. Panoramix est alors relâché et le Nagma repart malgré les dommages subis par sa fusée.

Pendant que le village fête sa victoire en compagnie de Toune, les légionnaires romains passent à l’attaque. Ils pensent que le village des gaulois a été rasé par la fusé et son extraterrestre et ne s’attendent donc pas à se faire attaquer par surprise par les villageois. La bataille permettra à Astérix de montrer à Toune à quoi leur sert la potion magique.

Au moment où Toune s’apprête à repartir, les effets secondaires de la potion magique qu’il avait bu apparaissent. Sa constitution réagie mal à la potion, et il se met à grandir de façon incontrôlable au point de mesurer plus de 20 mètres de haut. Bien évidement, il ne peut plus rentrer dans son vaisseau. Ce n’est que le lendemain matin que Panoramix trouve enfin l’antidote. Après l’avoir bu, Toune retrouve sa taille normale, mais devient noir au lieu d’être bleu. Panoramix retourne donc dans sa hutte pour trouver un second remède et lui rendre sa couleur d’origine. Peu de temps après, Toune est guéri et peut enfin repartir.

Avant de s’envoler pour l’espace, il passe au dessus du village et libère une brume qui fera oublier aux gaulois tous les évènements vécus durant cette aventure.

 

Anecdotes et infos complémentaires

Voici quelques informations pour vous aider à apprécier les subtilités de cet album.

Références

L’album décrit et parodie la lutte entre bande dessinée, comics américains et manga japonais.

  • L’extraterrestre Toune est une parodie de Mickey Mouse (et ressemble à un Teletubby), le mot « Toune » lui-même est un homophone de Toon. À un moment, le costume de Toune (qui a deux boutons jaunes comme la culotte de Mickey) devient noir, pour rappeler le vrai Mickey.
     
  • Les clones qui l’accompagnent sont des parodies de Superman (voir image) qui ont la tête d’Arnold Schwarzenegger. Ils portent même un anneau à pierre verte brillante, analogie de Green Lantern. Toune ajoute qu’on peut les cloner en chauve-souris ou en araignée. C’est censé être une caricature des super-héros américains qui sortiraient tous du même moule (celui de Superman).
     
  • Toune et les super-clones viennent de la planète Tadsylwine (anagramme de Walt Disney) et le nom de leur chef et sage est « Hubs » (anagramme de Bush).
     
  • Les Tadsylwiniens se nourrissent de « chiens-chauds », qui ont l’apparence de hot dog (chien-chaud est une traduction littérale de « hot dog »). Cet jeu de mot avec l’expression « chien-chaud » est déjà dans l’album d’Astérix La Grande Traversée.
     
  • Lorsque le vaisseau des Tadsylwiens ordonne au Nagma de partir après avoir cassé son vaisseau, le chef Nagma dit « Oui, mais elle va moins bien marcher maintenant!« . Une petite case précise que c’est un hommage au film Le Corniaud.
     
  • Toune veut confisquer la potion magique des Gaulois parce qu’elle représente un danger pour l’univers si elle reste aux mains d’un peuple « primitif ». Son entreprise est une analogie de l’affaire des armes de destruction massive en Irak en 2003. Toune, bien qu’amical et gentil, se montre aussi arrogant et enclin à la force lorsqu’il est en colère.
     
  • Les Nagmas représentent les Japonais. Leur nom est une anagramme de manga, comme leur planète « Magna« . On ne voit que le chef de l’invasion. Il est jaune aux yeux bridés (telle une caricature d’Asiatique) et porte une armure ressemblant à une blatte. Son masque a de gros yeux qui rappellent les yeux des personnages de manga. Son vaisseau-mère ressemble à Goldorak et peut cracher des robots volants qui ressemblent à Mickey Mouse (les japonais copient) mais qui s’appellent « Goelderas » (jeu de mots entre « Goldorak » et « gueule de rat« ). Le nom de leur sage est « Akoaotaki » (qui est peut-être une anagramme de Takao Aoki, auteur du manga Beyblade).
     
    Toune
    raconte aux Gaulois les raisons de leur belligérance : « Les Nagmas sont envieux et vindicatifs! Ils nous copient, mais ils sont moins avancés que nous sur les connaissances scientifiques ! » C’est une référence à un vieux cliché selon lequel les Japonais copieraient dans leur industrie les produits des autres pays, par le biais d’espions industriels se faisant passer pour des touristes.
     
  • Pendant la bataille des super-clones et des Goelderas, le vacarme gène beaucoup les Gaulois, et Obélix (citant Shakespeare) dit « Beaucoup de bruit pour rien!« .
     
  • Obélix dit qu’il n’aurait pas de problème pour grimper sur la fusée Nagma, en mentionnant comment il avait grimpé sur le Sphinx dans Astérix et Cléopâtre.
     
  • Tout comme Hergé dans Vol 714 pour Sydney, Uderzo met son album entre parenthèses dans l’histoire de la série Astérix en faisant oublier à tous les personnages du village les actions qui venaient de se passer, tout en reprenant le thème des extra-terrestres. Cela peut traduire une sorte d’œuvre à part dans la série.

Accueil

Le ciel lui tombe sur la tête reçoit un accueil extrêmement critique dans la presse et parmi la quasi-totalité des lecteurs. « Le ciel lui est bien tombé sur la tête » et/ou « C’est sur sa propre tête que le ciel est tombé » sont les qualificatifs qui reviennent le plus souvent dans les micro-trottoirs. La plupart des lecteurs le qualifient de « pire album d’Astérix« .

La Libre Belgique juge qu’Uderzo « s’égare » tandis que la RTBF considère qu’il «dénature complètement l’univers d’Astérix et Obélix».

En France, le 21 octobre 2005, Daniel Schneidermann affirme dans Libération que «le dernier album d’Astérix, hélas, est mauvais» avant d’étudier les causes possibles du silence supposé de la presse écrite et télévisée française sur ce fait (de nombreux reportages comportent pourtant des micro-trottoirs très critiques, comme ceux cités plus haut).

L’album a été critiqué par les amateurs de bande dessinée japonaise pour le côté jugé peu subtil de son message anti-manga. Sur ce dernier point, Uderzo admet qu’il a peu d’estime pour le manga, avec cependant une expérience très limitée, étant resté sur l’impression que lui a laissée un manga érotique : « Je connais mal le manga. J’en ai acheté quelques-uns dans une librairie de Neuilly. Et je suis tombé par terre en découvrant, parmi les piles d’albums, un cours d’éducation sexuelle. De A à Z ! Et pourtant, à Neuilly, on ne rigole pas avec ce genre de choses. Ça dessale un gosse ! » (les mangas érotiques comportent tout de même un signe d’avertissement pour prévenir les enfants, ce qui n’est pas le cas de toutes les bandes dessinées érotiques)

En février 2006, dans une chronique parue dans Suprême dimension, Didier Pasamonik se moque de ces critiques en écrivant que cet album «n’abolira pas la réussite incontestable de cette série.» Il estime que le fait que Toune supprime tout souvenir de l’aventure dans la mémoire des Gaulois « est un méta-commentaire de l’album » : les lecteurs peuvent effacer cet album à thèse.

Selon les Éditions Albert-René, 800 000 exemplaires de cet album se sont vendus dans les trois jours suivant sa sortie.

Toujours selon l’éditeur, début 2006, il s’était écoulé 2 400 000 albums sur les 3 millions mis en place dans les rayons en France. Il semblerait que le chiffre réel, après retour des invendus, soit bien inférieur et n’ait pas dépassé la moitié de la mise en place (1 300 000 albums vendus). Le 33e album d’Astérix s’avère donc être un échec commercial, en regard des chiffres de vente que cette série a l’habitude de faire.

À noter

La couverture de cet épisode est une représentation inversée de celui du premier album de la série, Astérix le Gaulois, le romain étant remplacé par un éclair qui se transforme en boule de feu après avoir été frappé par le poing d’Astérix. Selon l’auteur, il ne s’agit pas d’un clin d’œil prémédité, mais du fruit du hasard.

L’album brise trois règles (non écrites) d’Astérix : son titre est une phrase verbale et il s’agit de la troisième aventure consécutive d’Astérix sans quitter le village, alors qu’il voyageait précédemment tous les trois albums. Le récit commence sur une page de gauche, au lieu d’une page de droite. Il introduit également de la science-fiction, ce dernier point semble être la cause de son échec tant il sort de l’esprit de la série selon les lecteurs.

Uderzo a fait à la première page de l’album un hommage à son frère, et à la dernière page a écrit que cet album est un hommage à Walt Disney.

Source

Wikipédia (fr) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_ciel_lui_tombe_sur_la_t%C3%AAte

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