T24 : Astérix chez les Belges

T24 : Astérix chez les Belges couverture

Astérix chez les Belges est le 24ème album de la série de bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin) édité en album à 1 500 000 exemplaires en 1979.
René Goscinny n’a pas pu voir cet album aboutir car il est mort en 1977 lors d’un banal test d’effort à 51 ans alors qu’il ne restait que 4 pages à faire. Uderzo fut bouleversé par cette mort inattendue ce qui explique que l’album soit sorti si tard alors qu’il était presque fini. Le dessinateur utilisa la dernière case de cet album pour rendre hommage à son ami (voir anecdotes et infos complémentaires).

Astérix et Obélix sont étonnés de voir que la nouvelle garnison romaine qui vient d’arriver semble heureuse de se retrouver près de chez eux. Après s’être renseignés auprès de l’un des légionnaires, ils apprennent que ces romains reviennent de Belgique où César fait campagne et qu’être en Gaule, même à côté des irréductibles gaulois ,est une partie de plaisir comparée à ce qu’ils ont vécu. César lui-même reconnaît que « de tous les peuples de la Gaule ce sont les Belges les plus braves ».
Cette citation n’est pas du tout du goût du chef Abraracourcix. Il décide de partir en Belgique pour défendre l’honneur des gaulois et prouver que ce sont eux les plus braves. Astérix et Obélix accompagnent quand même leur chef pour éviter qu’il ne lui arrive quelque chose de grave.

Bien plus accessible et moins profond, que le précédent album (Obélix et compagnie), cette aventure joue sur la mauvaise foi et l’orgueil démesuré des gaulois avec beaucoup d’adresse. On retrouve les éléments courants d’une aventure d’Astérix basée sur un voyage à l’étranger : on prend quelques stéréotypes du pays, on saupoudre le tout de baffes et de jeux de mots et on obtient un classique, accessible aux enfants, divertissant, mais manquant malheureusement parfois d’enjeux ce qui peut ennuyer un lecteur qui chercherait un peu plus que de l’humour.

Anecdotes et infos complémentaires

Histoire complète

 



Histoire complète

Astérix et Obélix sont étonnés de voir que la nouvelle garnison romaine qui vient d’arriver semble heureuse de se retrouver près de chez eux. Après s’être renseignés auprès de l’un des légionnaires, ils apprennent que ces romains reviennent de Belgique où César fait campagne et qu’être en Gaule, même à côté des irréductibles gaulois, est une partie de plaisir comparé à ce qu’ils ont vécu. César lui-même reconnaît que « de tous les peuples de la Gaule ce sont les Belges les plus braves ».
Cet citation n’est pas du tout du goût du chef Abraracourcix. Il décide de partir en Belgique pour défendre l’honneur des gaulois et prouver que ce sont eux les plus braves. Astérix et Obélix accompagnent quand même leur chef pour éviter qu’il ne lui arrive quelque chose de grave.


(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)

Le trajet jusqu’à la frontière est morose, Abraracourcix boude et ne décroche pas un sourire.
Une fois la frontière passée, Astérix et Obélix décident de bouder eux aussi ce qui fera éclater de rire leur chef. Leur fou rire attire l’attention d’un groupe de belges qui les invitent à voir comment on détruit un camp de légionnaires romains. Après avoir rasé le camp, Abraracourcix, fait mine d’être peu impressionné et prétend pouvoir en faire autant.
Courtoisement les belges leurs offrent un camp à attaquer. La démonstration gauloise est sans appelle, le camps est rasé.

Gueuselambix, l’un des deux chefs belges, propose aux gaulois de venir se restaurer dans leur village. Pendant le repas Abraracourcix explique la raison de sa venue car il pense que César se trompe en disant que les belges sont les plus braves. Gueuselambix est piqué dans sa fierté et décide d’organiser un concours dont le juge sera César lui-même.
Ils se répartissent les camps romains à détruire et, après chaque attaque, pensent à signaler leur nationalité pour que César puisse compter les points.

Mais César n’apprécie guère de voir ses troupes mises à mal en Belgique, il décide d’aller sur place pour voir ce qu’il se passe et remettre de l’ordre. Apprenant sa venue, Astérix décide d’aller le voir directement dans sa tente pour lui expliquer la situation et lui demander d’être arbitre. Pour faciliter les choses, il lui donne un point de rendez-vous pour un affrontement avec ses légions. Evidement César prend cette histoire de concours plutôt mal et rentre dans une colère noir, promettant de tous les exterminer pour leur prouver que c’est lui le plus courageux de tous.

Les belges sentent que cette histoire tourne au vinaigre et voyant que César ne veut pas jouer le jeu, ils demandent aux gaulois de ne pas intervenir pour les laisser régler cette histoire eux-mêmes. Abraracourcix est vexé d’être mis à l’écart par les belges, mais voyant que la bataille tourne en défaveur des belges, il acceptera d’intervenir pour empêcher les romains de prendre les belges à revers.

Cette intervention des gaulois donnera l’opportunité aux belges de reprendre le dessus et de vaincre les armées de César. Abraracourcix et Gueuselambix interceptent ensuite César pour lui demander qui est le vainqueur du concours. Ce à quoi César répond : « Les plus braves, je ne sais pas. Ce que je peux vous dire, c’est que vous êtes aussi fous les uns que les autres ! »
Suite à cette remarque, Abraracourcix et Gueuselambix piquent une crise de rire et oublient leur différent. Après avoir fêté leur victoire avec les belges autour d’un bon repas, les trois gaulois retournent en Gaule pour raconter autour d’un banquet leur aventure aux autres villageois.
 



Anecdotes et infos complémentaires

Voici quelques informations pour vous aider à apprécier les subtilités de cet album.



Fait historique

La citation provoquant l’histoire de l’album « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves » est réellement inspirée d’une phrase de Jules César, mais elle est incomplète et inexacte. En effet, Jules César, dans Commentaires sur la Guerre des Gaules, a écrit :

    « Les Belges sont les plus forts de tous ces peuples [Horum omnium fortissimi sunt Belgae], parce qu’ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à efféminer le courage [atque ea quae ad effeminandos animos pertinent important] : d’ailleurs, voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin, ils sont continuellement en guerre avec eux. »

Caricatures

Clins d’œil

  • Planche 9 case 7 : Obélix rigole en se remémorant le moment où il a tabassé les romains qui voulaient leur faire payer un péage pour utiliser la voie romaine. Il conclut son histoire en disant « Je crois que ça va leur prendre des siècles avant de recommencer un coup comme celui là ». Les auteurs font ici allusion au fait qu’aujourd’hui encore en Bretagne, il n’y a toujours pas d’autoroute à péage à cause d’une vielle loi qui interdit à l’état de construire des routes à péages dans cette région. En effet, lors du traité d’Union de la Bretagne avec la France : Anne de Bretagne aurait exigé dans le traité d’union de la Bretagne à la France que la circulation reste libre dans sa province.
  • Planche 16 case 3 : Quand Gueselambix le premier chef du village belge dit : « Oué, dans ce plat pays qui est le mien, nous avons que des oppidums pour uniques montagnes. », c’est un clin d’œil à la chanson de Jacques Brel : Le Plat Pays.
  • Planche 17 case 9 : Les villageois belges ont deux chefs issus de deux tribus différentes, clin d’œil au système fédéral actuel de la Belgique. Ainsi, lors d’un banquet les deux chefs belges se disputent un morceau de langue de porc. Ce qui fait dire à Nicotine : « Il y a toujours un problème de langue entre ces deux castars-là. ».
  • Planche 26 case 8 : Quand Jules César décide de se rendre en Belgique, il quitte le Sénat en disant : _ « J’irai, je verrai, et je vaincrai. ». Ceci est une version « au futur » de la citation latine « Veni, vidi, vici. »
  • Planche 27 case 8 : Dupond et Dupont apparaissent dans l’album (voir l’image), vêtus de tenues gauloises belges et annonçant l’arrivée de Jules César dans leur style propre : « Jules César est arrivé en Belgique —- Je dirais même plus : Cules Jésar est arrivé en Gelbique ». À noter que leurs phylactères sont faites dans le style des albums de Tintin et non dans le style des albums d’Astérix.
  • La bataille finale parodie le déroulement de la bataille de Waterloo (en Belgique) telle que la raconte Victor Hugo dans Les Châtiments. C’est plutôt une paraphrase de son poème l’Expiation et de ses vers célèbres : Waterloo; Waterloo, Waterloo, morne plaine…
  • Planche 43 : Le grand dessin du banquet au village belge à la fin de l’album est fortement inspiré du célèbre tableau de Pierre Brueghel l’Ancien, le Mariage paysan (qui est d’ailleurs remercié) qui se trouve au Musée d’Art et d’Histoire de Vienne (voir image).
  • De nombreux belgicismes apparaissent dans les répliques de la version francaise : "Faites blinquer les cuivres", "Donnes une baise et tire ton plan…"
  • Planche 28 case 3 : Quand Astérix propose à Gueselambix (le premier chef du village belge) qu’Obélix et lui aillent voir Jules César pour lui proposer d’arbitrer le concours entre Gaulois et Belges, Gueuselambix répond : « D’accord. D’après les renseignements qu’on vient de me donner, César a établi son quartier général à septante milles d’ici, environ. ». Ceci est un clin d’œil au fait que contrairement aux Français de France, les Belges ne disent pas « soixante-dix » et « quatre-vingt-dix » mais « septante » et « nonante » (seul « octante » n’est pas officiel en Belgique).

La mort de Goscinny

René Goscinny n’a pas connu la fin de cet album. Il restait environ quatre pages à Albert Uderzo lorsque le scénariste est mort. Pour lui dire au revoir, Albert Uderzo a dessiné dans la dernière case un petit lapin qui part en pleurant. Ceci est un clin d’œil au fait que Goscinny appelait couramment son épouse « mon lapin ».

 

Sources

Moi et Wikipédia mis à jour pour l’occasion. (Vu comment Wikipédia m’aide dans mes recherches, je vais quand même pas tout garder pour Otakia.)

Wikipédia (fr) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ast%C3%A9rix_chez_les_Belges

 

Galerie

Une réponse à T24 : Astérix chez les Belges

  1. Jean Marie dit :

    Le Romain qui chante ‘je chante je chante tout en latin je chante je suis romain’ doit le faire sur l’air de la chanson ‘je chante’ de Charles Trenet…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*


Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>