T17 : Le Domaine des dieux (Astérix)

Le Domaine des dieux (Astérix) Couverture

Le Domaine des dieux est le dix-septième album de la série de bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié dans le magasine Pilote du N° 591 (4 mars 1971) au N° 612 (29 juillet 1971) et publié en album à 1 100 000 exemplaires en 1971.

Jules César
sait qu’il ne peut vaincre les Gaulois par la force, il cherche donc à les imprégner de la culture romaine en encerclant le village par une grande cité romaine (genre de cité idéale) dont le rayonnement donnera bientôt au village l’aspect d’un bibonville qui devra s’adapter ou disparaître. Le premier bâtiment à être construit sera le Domaine des dieux conçu par l’architecte Anglaigus qui supervisera le chantier.
 

Cette fois encore, la saveur de l’histoire ne se situe pas dans un affrontement direct avec les romains, mais dans un affrontement des valeurs défendues par chaque camp. Toute la problématique des gaulois est d’arriver à vaincre les romains sans se renier, c’est-à-dire, sans que les esclaves des romains aient à souffrir du conflit ou sans que des civils (fussent-ils romains) soient impliqués dans un combat. Cet aspect donne aux gaulois une épaisseur psychologique intéressante, car malgré leur force surnaturelle, ils restent très humains dans leurs défauts, mais aussi leurs qualités. Avec la force que donne la potion magique, le vrai combat est de ne pas se laisser griser par elle et faire souffrir des gens en dommages collatéraux juste pour défendre ses intérêts.

L’autre aspect intéressant de cet album est l’opposition de deux visions de l’urbanisation. L’une écrasante des villes nouvelles bâties par volonté politique sans respect pour la nature (et l’être humain) et l’autre plus modeste où chacun à sa place avec une ville qui grandit progressivement en fonction de ses besoins.
Cette BD faite à l’époque du centre commercial Parly II et des villes nouvelles comme Evry, préfigure déjà l’interdépendance entre petites communes rurale et grand centre urbains qui conduisent à la désertification des villages périphériques où les commerces de quartier vont mourir au profit des grandes surfaces. Cette situation transformera peu à peu les villages périphériques en ville dortoir.
Avec le recule on mesure combien cet album sonne juste.

Cependant malgré un thème qui pousse à la réflexion, l’humour reste très présent et cet album d’Astérix n’oublie aucun des ingrédients classiques (baffes, pirates, jeux de mots, etc…) qui caractérisent de cette série.
 

 

Anecdotes et infos complémentaires

Histoire complète

 



Anecdotes et infos complémentaires

Voici quelques informations pour vous aider à apprécier les subtilités de cet album.


  • Cet album, à sa sortie, collait parfaitement à l’actualité : c’était l’époque des énormes placards publicitaires pour attirer les futurs 18 000 habitants de Parly II.
  • L’animateur Guilus qui effectue la promotion du Domaine des Dieux dans le cirque possède les traits et le style parlé de l’animateur de télévision Guy Lux.
  • Jules César, en mentionnant les talents de l’architecte Anglaigus, parle du « conduisez-dedans » et des « potions-tabernae » « où l’on trouve de tout ». Il s’agit de références au fameux drive-in américain où l’on regarde un film tout en restant dans sa voiture, et aux drugstores, l’équivalent des pharmacies aux États-Unis. Goscinny joue comme souvent sur la traduction littérale de l’anglais au français comme il l’a déjà fait pour l’album Astérix chez les bretons.
     

Source :

Wikipédia (fr) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Domaine_des_dieux

 

 



Histoire complète

Jules César sait qu’il ne peut vaincre les Gaulois par la force, il cherche donc à les imprégner de la culture romaine en encerclant le village par une grande cité romaine (genre de cité idéale) dont le rayonnement donnera bientôt au village l’aspect d’un bibonville qui devra s’adapter ou disparaître. Le premier bâtiment à être construit sera le Domaine des dieux conçu par l’architecte Anglaigus qui supervisera le chantier.


(Attention ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue)

Les travaux commencent avec l’aide d’esclaves dépêchés sur place pour servir en tant qu’ouvrier de chantier. La première étape est d’arracher des arbres pour créer une clairière. Pour contrecarrer le projet, pendant que les ouvriers dorment, Astérix et Obélix font repousser instantanément tous les arbres arrachés grâce à des glands traités par une potion de Panoramix.
Mais le chef de chantier Anglaigus continue inlassablement à faire arracher des arbres aux esclaves, les épuisant à la tâche. Comme les gaulois ne souhaitent pas voir les esclaves des romains souffrir de cette situation, Astérix décide de les aider et leurs porte de la potion magique pour qu’ils se libèrent eux même.

Astérix constatera rapidement avec stupeur que son plan n’a pas marché. Les esclaves, après s’être rebellés, ont finalement accepté de reprendre le travail en échange d’une paie et de la promesse d’être tous affranchis à la fin du chantier. Astérix et Obélix recommencent donc à replanter les arbres arrachés, jusqu’à ce que le chef des esclaves vienne leur demander d’arrêter de faire cela car ils ne pourront jamais être affranchis si ils ne peuvent pas achever la construction. Panoramix accepte d’arrêter et leur fournit de la potion pour que le chantier aille plus vite. Il veut que les esclaves soient libérés rapidement car il a en tête de donner une bonne leçon aux romains une fois le bâtiment fini.

Mais Panoramix a surestimé les habitants du village. Lorsque les premiers habitants du Domaine des dieux commencent à faire leurs emplettes dans le village, certains habitants (Cétautomatix ou encore Ordralphabétix) apprécient de voir leur commerce fleurir, car les romains ont les moyens de payer la marchandise à un prix élevé. Le village se transforme rapidement en centre commercial géant et la fraternité entre les habitants fait place à la jalousie et à la concurrence.

Jules César a vu juste, il a rendu le village Gaulois dépendant des romains. Pour mettre un terme à tout cela Astérix décide d’offrir un appartement au barde Assurancetourix dans le Domaine des dieux. Le résultat ne se fait pas attendre, les civils romains fuient le bâtiment.

Rapidement le village gaulois voit tous ses commerces faire faillite faute de clients romains. Cette hécatombe commerciale n’est pas du goût des habitants.
Mais Astérix saura canaliser leur mécontentement en direction des légionnaires romains qui ont pris leurs quartiers dans le Domaine des dieux et chassés Asssurancetourix. Le village attaque les romains dans le bâtiment et le pauvre édifice ne survivra pas à la bagarre.

Anglaigus
abandonnera l’idée de continuer ce projet, laissant les gaulois savourer leur victoire avec Assurancetourix autour d’un banquet final.
 

Galerie

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