Critique du roman Les revenants de Whitechapel : Sherlock Holmes et Miss Marple à la sauce steampunk

Couverture du roman les revenants de Whitechapel, les aventures extraordinares de Newbury et Hobbes.

Les revenants de Whitechapel est le premier roman de la série les enquêtes extraordinaires de Newburry & Hobbes dans lequel deux chercheurs au British Museum aident la police de Scotland Yard pour toutes les affaires insolubles ayant traits à la magie noire.

Cette œuvre est le premier de l’auteur, Geoge Mann, mais il a fait ses armes dans les séries télévisuelles comme le Docteur Who.

Synopsis

Sir Maurice Newburry est devenu un agent spécial de sa Majesté la Reine Victoria car il est spécialiste de la magie du British Museum. Depuis peu, il a accueillie une nouvelle assistante, Miss Veronica Hobbes avec qui il travaille pour son métier de chercheur au musée et en tant qu’enquêteur spécial auprès de la police. 

Les deux sont appelés par Scotland Yard au quartier déshérité de Whitechapel car il est sujet à des assassinats qui seraient commis par un policier fantôme. Ils n’ont pas le temps de chômer car au même moment un dirigeable s’écrase et la reine en personne demande à Newburry d’enquêter.

Critique

Les revenants de Whitechapel est un livre qui satisfera tous les passionnés d’enquête criminel. Pour changer des habituels « Whodunnit » à la Agatha Christie, ce roman mélange du fantastique (avec les revenants qui attaquent la ville) et du steampunk.

Le résultat tient très bien la route avec des personnages attachants. Les deux personnages principaux, Newburry et Hobbes, forment un duo d’enquêteurs charismatiques au caractère très typé, le premier étant pro-science tandis que son assistance est féministe. Leur relation est également teintée d’un comportement très victorien et galant : ainsi, Newburry s’écarte toujours pour laisser la place à Hobbes. Leur réflexion est très intéressante et permet de voir le monde à travers de ceux qui vivent les changements.

Le style est très accessible et direct. Il se concentre sur le point de vue des enquêteurs et permet de suivre les étapes de leur raisonnement pour aller vers l’explication finale.

Notons également que l’auteur, George Mann, est un habitué de la sérialisation et donne des pistes pour d’autres histoires et la suite. Ce premier tome est donc aussi bien une histoire autonome qu’une introduction à un univers. Ainsi, l’épilogue est un formidable twist et propose une ouverture vers de nouvelles aventures tout en remettant en perspective l’histoire (au moins, 6 tomes seraient prévus).

Le livre n’est cependant pas exempt de tout défaut. On regrettera certaines péripéties au milieu du roman car Newburry et Hobbes semblent n’avoir aucune piste concrète mais le coupable se dévoilera en voulant les tuer alors qu’il n’est pas menacé. De plus -attention spoil -, il est dommage que les deux enquêtes indépendantes au début se retrouvent mélangés en cours de livre. Cependant, ces faiblesses sont assez secondaires tant l’enquête des deux héros tient en haleine.

L’édition française, réalisé par Eclipse, est une bonne qualité : commençons par saluer leur choix de publier l’histoire sur du papier assez épais (et recyclé ! ). Elle propose également un marque-page à découper en fin de volume. Pour finir, l’auteur revient en 5 pages sur sa vision de l’ouvrage et la genèse des personnages.

Au final, Les revenants de Whitechapel est un très bon roman, bien écrit et agréable à lire qui satisfera aussi bien ceux qui aiment les enquêtes policières que le steampunk au tournant du XXème siècle.

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