K2000 : La machine à tuer (1988) Dargaud

K2000 La Machine A Tuer (1988) Dargaud

« K2000 La machine à tuer » est une BD dessinée par di Marco et publiée en 1988 par Dargaud. Le scénario est tirée de l’épisode 75 de la série télévisée K2000 (Knight Rider en VO). Les textes ne sont pas repris du doublage VF de K2000 mais sont adaptés de l’anglais par Olivier Fontaine.

La couverture de la BD résume à elle seule l’épisode en question : Michael se retrouvant sur le capot de K.I.T.T. après que son partenaire mécanique ait tenté de lui rouler dessus. En arrière plan, Devon et Bonnie essayent de rester en contact avec Michael alors qu’il essaie de retrouver K.I.T.T. et Reginald le dernier membre de l’équipe chevauche la moto qu’il vient d’acquérir pour porter secours à Michael.

La composition et le dessin de cette couverture sont relativement bien faits surtout au regard du reste de la BD.

Dessins

Une fois ouverte, cette BD donne une impression mitigée voir décevant.  D’un coté, les décors, les lieux et les vêtements sont bien dessinés, mais de l’autre, les choses importantes comme les visages des caractères principaux et la forme de K.I.T.T. (aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur) changent à chaque page.

Sur cette image le scanner rouge est tellement grand qu'il est aussi large qu'une calandre.KITT a l'air d'une BMW des années 80 sur cette image

Que ce soit la carrosserie, le tableau de bord ou le volant (les trois caractéristiques principales de K.I.T.T.), ces éléments ne sont que rarement dessinés deux fois de la même façon. Pour expliquer un tel décalage, soit il y avait en réalité plusieurs dessinateurs, soit l’artiste qui a dessiné ces planches frise gravement l’incompétence.

Ici on voit que KITT n'a pas de hayon mais un coffre version 3 volumesUne des rares images où KITT est bien dessiné

Les problèmes ne concernent pas seulement le trait, mais aussi la mise en couleur. En effet, même si les vêtements des personnages sont bel et bien dessinés comme dans la série TV (T-shirt « squelette » pour Reginald et chemise rouge quadrillé pour Michaël), le blouson en cuir de Michaël est brun, alors qu’il devrait être noir. 

Ça peut paraître une bagatelle, mais toute personne qui connait un minimum K2000 sait que le blouson noir de Michael Knight est en quelque sorte une des composantes principales de l’image de marque de ce personnage.Mickaël porte dans la BD un blouson de cuir marron au lieu de son habituel blouson noir que l'on voit dans la série TV.

C’est incroyable que le dessinateur ait eu la légèreté de changer la couleur du blouson.

Tout ça me laisse penser que non seulement le dessinateur ne connaissait pas grand chose de la série TV, mais visiblement il ne s’est pas donné la peine de s’informer un minimum. Il y a apparemment un manque d’implication et de professionnalisme flagrant à la fois de la part de l’artiste, mais aussi de son éditeur qui aurait dû veiller à la qualité du produit par rapport à la licence dont il est tiré. 

Scénario fidèle à la série TV

En ce qui concerne l’histoire, elle colle parfaitement avec la série TV et aucune scène n’a été oubliée. Comparé avec la version d’origine (en langue anglaise), les dialogues sont exactement repris (ce qui est plus difficile avec le doublage à cause des problèmes de lip sync). Evidemment quelques adaptations minimes ont été effectuées pour abréger quelques scènes, mais la narration reste inchangée.

Erreurs par rapport à la série TV

La faute la plus importante de cette BD est, comme je l’ai déjà mentionné, le dessin de K.I.T.T. . L’épisode « La Machine A Tuer » se passe pendant la quatrième saison de K2000 (Knight Rider), donc après le restylage du tableau de bord qui ne possédait qu’un seul grand écran. Dans la BD on peut cependant voir plusieurs fois le tableau de bord avec deux petits écrans (p. 8 & p. 21), comme c’était le cas durant les deux premières saisons de la série TV.

Le modulateur vocal du tableau de bord n'est pas placé au dessus du volant comme dans la sérieLe toit ouvrant n'est pas un toit qui s'ouvre en papillon comme dans la série TV, mais un toit coulissant comme sur une berline.

Une autre faute frappante est visible lorsque Michael veut monter dans K.I.T.T. par le toit. Celui-ci disposant en réalité d’un toit type « Targa » c’est-à-dire d’une barre fixe au milieu du toit avec un petit toit en verre amovible de chaque coté. Dans la BD, le dessinateur a dessiné un toit ouvrant classique (p. 39 à 40). Il existe bien d’autres fautes stylistique de ce genre, mais les citer tous serait aussi long que laborieux.Page 36 à la sixième case, Mickaël conduit KITT, alors que ce dernier est théoriquement aux mains des ennemis.

Pourtant il est nécessaire de mentionner une dernière erreur car elle résume à elle seule le manque de professionnalisme apporté à la réalisation de cette BD : page 36 à la sixième case, il y  a une image dans laquelle Michael se trouve dans K.I.T.T. en train de le conduire, ce qui n’est pas possible puisque ce dernier est aux mains de leurs ennemis.

Synthèse

Au final, le principal problème de cette BD est le dessin grotesque des personnages principaux (K.I.T.T. inclus). C’est regrettable, sachant que Olivier Fontaine a fait du très bon travail avec le texte. On ne comprend pas vraiment pourquoi il y a un tel décalage entre la réalisation des décors (soignés) et le reste (bâclé).

Les clients potentiels de cette BD sont en général des fans de la série qui font attention aux détails même les plus anodins. Cette BD laisse un arrière-goût un peu amer et ne peut intéresser que les collectionneurs inconditionnels qui s’attachent avant tout à la dimension historique du produit plutôt qu’à ces qualités propres. Il faut dire qu’à l’époque de la diffusion de la série il y avait peu de produits dérivés tirés de cette licence.

 

Galerie

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