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Adoption lente du Blu-ray en France. Sommes nous arriérés ou juste plus mûrs.

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Malgré l’abandon du format concurent HD DVD soutenu notamment  par Toshiba, le Blu-ray ne semble pas s’implanter comme prévu. En effet seul 4,5 millions de platines ont été vendues au lieu des 8 millions prévus pour 2008. L’institut GfK annonce seulement 130 000 lecteurs Blu-ray vendu en 2008 sur le sol français (hors PS3).

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Le marché des films vendus au format Blu-ray est en conséquence avec seulement 2% des ventes de vidéos. C’est un taux bien plus faible qu’au Japon ou aux Etats-Unis et certains y voient un « retard » symptomatique de notre pays, comme un reflet de notre incapacité à être à la pointe de la technique.

Il serait bon d’être plus nuancé et d’éviter tout raisonnement hâtif. Personnellement, j’y verrais plutôt la preuve d’un certain bon sens de la part de nos compatriotes qui cèdent de moins en moins facilement aux sirènes du marketing pour les beaux yeux d’industriels qui ont le culot de vendre sur notre territoire des platines Blu-ray en moyenne deux fois plus cher qu’aux Etats-Unis. Le con-somateur en a peut-être assez d’être pris pour un imbécile et commence à méditer ses achats et prendre son mal en patience avant d’acheter au prix fort. Il se dit peut-être que le mot  "Early adopter" peut sûrement être traduit en français par "mouton". Et justement il en a peut-être marre de se faire tondre en rachetant à chaque fois les mêmes films sur des supports physiques différents.

Michaël Mathieu, analyste de GfK nous explique que « La conversion à ce format sera plus longue que ce qu’on a connu en 1995-97 avec le passage de la cassette vidéo VHS au DVD ».
On pourrait bien sûr reporter la faute au piratage ou à la crise, mais ce serait un peu facile et surtout ce serait se voiler la face. Il n’y a rien d’étonnant à la lenteur de la percé du Blu-ray, d’une part il faut déjà être équipé en téléviseur HD et ampli compatible pour profiter de l’amélioration de l’image et de son, d’autre part les consommateurs ne voient pas forcément l’intérêt d’acheter un film comme "Bienvenue chez les Ch’ti" 10 euros plus cher qu’un DVD pour profiter d’une image plus fine ou d’un son "cinéma" (et d’avertissements à la con qu’on peut pas zapper au début du film).
Il est intéressant de noter que "Bienvenue chez les Ch’ti" est l’un des rares films à sortir à notre époque à la fois en VHS (20 000), Blu-ray (50 000) et en DVD (2,5 millions). Il est une parfaite illustration de la mauvaise foi des éditeurs, car la VHS est vendu 5 euros moins cher que le DVD alors qu’elle coûte pourtant beaucoup plus cher à fabriquer que le pressage d’un DVD.

Cet exemple est comme une piqûre de rappel faite aux consommateurs pour se souvenir combien la « valeur » donnée à ces supports physiques est relative. L’éditeur aurait même pu pousser le vice en sortant aussi une version LD (laser disc) pour qu’on rigole vraiment.
Les japonais avaient, là encore, cru en ce format bien avant la France, mais au final notre pays n’a jamais vraiment adopté le LD et grand bien lui a pris vu sa rapide disparition face au DVD.

Finalement notre retard en équipement Blu-ray est peut-être bien une bonne nouvelle qui rappellera aux industriels et aux éditeurs que les consommateurs français (souvent volatiles) tiennent peut-être plus du coq que du pigeon.
 

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