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La lumière vient de l’Est

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Alors que la Chine est montrée du doigt, Google et Top100 annoncent le lancement d’un service de téléchargement de musique gratuit financé par la publicité.

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Malgré la censure, la Chine est devenue le premier pays en nombre d’internaute avec plus de 250 millions d’utilisateurs.

Une des caractéristiques de ce marché est la grande présence de "piraterie" que ce soit pour le numérique ou les objets physiques, certaines études indiqueraient que 90% de la musique serait téléchargée illégalement en Chine.
La France, un des pires élèves européens en ce domaine, a un taux de 50% pour les films (465 000 entrées cinéma en une journée pour autant de films téléchargés).

Alors qu’à l’échelle mondiale, Google est utilisé par 80% des internautes, l’entreprise californienne ne possède que 25% de part de marché dans le pays de l’Empire du milieu.
La cause ? Baidu son concurrent local Chinois mais côté au Nasdaq à New York. Sa part de marché est aux environs de 60%.

Les investisseurs mondiaux ont une grande confiance dans son modèle économique car l’entreprise a vu sa côte augmenter de plus de 350% en passant de 27 à 122 dollars lors de sa mise sur le marché.
Et pourtant, le site est accusé de piratage ! Ainsi, en début d’année, Sony BMG Entertainment, Warner Music et Universal l’ont attaqué. "Riposter vigoureusement à Baidu, le plus important et plus incorrigible pourvoyeur de musique piratée en Chine, est devenu un objectif commun à toute l’industrie du disque", a ainsi dit Qu Jingming, directeur général de la "Société chinoise des droits d’auteur musicaux" (l’équivalent de la SACEM chinoise). Il considère aujourd’hui que Baidu est devenu la bête à abattre pour toute l’industrie du disque.
Sur sa page de garde, à côté de la classique possibilité de rechercher des images et des pages, on trouve en plus des liens vers des fichiers musicaux, souvent pirates (cf capture écran).
Dans ce contexte concurrentiel, Google a décidé de s’allier avec la société d’édition chinoise Top100.cn, dont un des fondateurs est Yao Ming, un symbole de la réussite chinois. Il fut le premier asiatique à être le premier de la draft et à devenir All Star dans la NBA, la ligue américaine de Basket ball.

Contrairement au mauvais élève Baidu, Primenewswire, indique que lors du lancement du site en 2006, un cadre d’EMI a déclaré que "www.top100.cn a une connaissance poussée des produits musicaux, comprend parfaitement le marché musical chinois et a une vision claire sur la construction de la marque en Chine" et "Top100 est réellement une super idée et je l’apprécie".

Concrètement, les internautes pourront chercher leurs morceaux directement sur google.cn et les télécharger. Les revenus publicitaires seront partagés entre Google, top100 et les ayants-droits.

Pour comprendre la porté de cette avancée et mesurer à quel point les mentalités des majors ont évoluées, il faut savoir que par exemple Deezer s’est battu pour se faire reconnaître auprès des majors et accéder à leur catalogue. Et encore, certains albums ne proposent que les 30 premières secondes des morceaux.

Il est à noter que les divers communiqués de presse ne parlent pas du catalogue proposé en téléchargement. Serait-ce seulement des artistes locaux?

Il est encore un peu tôt pour savoir si cette formule fonctionnera et contentera tous les échelons : producteur, distributeurs et clients. Pourtant il faut reconnaître qu’on a pour la première fois un Buisness model suceptible de rivaliser en terme de coût et de simplicité avec le piratage. Il est regrétable que ce service ne soit pas proposé ailleurs. Cela laisserai presque à penser que les majors n’acceptent de réagir de faire un effort d’adaptation que si le maché est vérolé par le piratage. Mais rassurons nous, au rythme où progresse le téléchargement illégal en France, si elles tardent trop à transposer ce genre de modèles ici, il y a fort à parier que notre taux de piratage rivalisera bientôt avec la Chine. Alors peut-être aurons nous aussi droit à avoir un service de distribution en phase avec les réalité technique et économique de notre époque.

(PS : bien sûr, ce service n’est accessible que pour les internautes chinois)

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