T11 : Le Bouclier arverne (Astérix)

T11 : Le Bouclier arverne couverture

Le Bouclier arverne est le onzième album de la série de bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié dans le magasine Pilote du N° 399 (15 juin 1967) au N° 421 (16 novembre 1967) et publié en album en 1968 à 1 million d’exemplaires (comme le précédent tirage).

Lors de sa reddition, Vercingétorix a dû déposer les armes aux pieds de César. Parmi elles se trouvait un bouclier qui fut dérobé par un soldat romain, puis échangé contre un peu de vin dans une taverne. Malheureusement César veut remettre la main sur ce bouclier pour défiler dessus comme le font les chefs Gaulois et ainsi maquer sa toute puissance et leur rappeller leur défaite. Astérix et Obélix décident de le prendre de vitesse et de retrouver ce bouclier avant lui.

Comme la potion magique rend invincible, l’affrontement direct par la force brute devient vite ennuyeux. On apprécie donc que ce tome joue sur le registre de l’affrontement indirect axé sur la défense de l’honneur et de symboles forts.
Mais l’intérêt ne se limite heureusement pas à ça, la première partie, où Astérix et Obélix suivent leur chef Abraracourcix faire une cure, est un régal. Même si les jeux de mots sont encore présents, ils font presque partie du décor (parfois au sens propre) et la vraie force humoristique de cet album tient d’avantage dans les expressions des personnages et le comique de situation ; les scènes où Astérix et Obélix s’empiffrent de sangliers dans une cantine pleine de gens au régime sont hilarantes.
Même si, avec un peu d’attention, on peut facilement deviner la chute de l’histoire dès les premières planches, cela ne gâche en rien la lecture cet album.

 

Histoire complète
 

Anecdotes 

 



Histoire complète

L’histoire commence dans la douleur, Abraracourcix le chef du village se réveille avec une terrible crise de foie. L’abus de nourriture semble avoir sérieusement porté préjudice à sa santé. Panoramix lui prescrit une cure à Aquae Calidae (Vichy) à côté du pays d’Averne.


(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)

Bien entendu, la perspective de se mettre au régime n’enchante guère Abraracourcix, mais son état de santé et sa femme Bonnemine (qui commence à avoir un design proche de la version définitive) ne lui laissent guère le choix.
Astérix et Obélix escortent leur chef dans un voyage qui se transforme très vite en randonnée gastronomique. Abraracourcix a prévu un parcours jonchés de pauses repas dans les meilleurs restaurants si bien qu’à quelques kilomètres de l’arrivée, Astérix et Obélix doivent le porter à bout de bras car sa douleur au foie l’empêche de marcher.

Une fois arrivés dans les termes, le druide Diagnostix, préconise un régime sévère à base d’eau et de légumes bouillis. Astérix et Obélix faisant partie de la suite du chef sont autorisés à rester avec lui, même si ils ne suivent pas le régime. Cette situation va vite devenir problématique car les pensionnaires ne supportent plus de voir les deux gaulois s’empiffrer de sangliers rôtis et de cervoise alors qu’ils sont condamnés à l’eau et aux légumes bouillis. Leurs nerfs finissent par craquer et Astérix et Obélix sont priés de quitter l’établissement.

Pour passer le temps jusqu’à la guérison d’Abraracourcix, ils décident de visiter la Gergovie Abraracourcix les rejoindra après sa cure. Pendant le trajet, ils rencontrent une patrouille romaine qui escorte le tribun Tullius Franfeluche. Devant leur façon très incorrecte de leur demander de s’écarter de la route, Astérix et Obélix décident de leur apprendre la politesse avec quelques baffes. Ce léger incident de parcours aura des conséquences inattendues. En effet Tullius, ne connaissant pas l’origine d’Astérix et Obélix , interprète cette agression comme une rébellion des habitants de Gergovie. Lorsqu’il en informe César, ce dernier décide qu’il est temps de rappeler à ces gaulois leur défaite et la puissance de Rome. Pour cela, il décide de défiler sur le bouclier arverne comme le fond les chefs gaulois. Ce bouclier faisait partie des armes que le chef des Gaulois Vercingétorix a déposées à ses pieds lors de la reddition de la gaule. Malheureusement pour lui, il semblerait que ce bouclier ne soit pas stocké parmi les objets de son trésor de guerre. Tullius Franfeluche se voit donc confier la mission délicate de retrouver ce bouclier.

Pour cela, il envoie en mission d’espionnage le soldat Joligibus, qui en plus d’être un bon à rien est un alcoolique. Dans la taverne d’Alambix, où il a commencé sa mission d’espionnage par quelques verres, Astérix ne tarde pas à le faire parler. Il va non seulement trahir les intentions des romains, mais en plus, il va révéler que c’est l’archer Coquelus qui avait pris le bouclier averne.

Astérix ne peut tolérer ce plan aussi humiliant pour son peuple et il part avec Obélix pour tenter de récupérer le bouclier avant les romains. Coquelus est à présent directeur d’une fabrique de roues à Nemesos (Clermont-Ferrand où sont actuellement les usines Michelin). Sous la menace il avouera avoir perdu ce bouclier aux jeux au profit d’un autre légionnaire Marcus Perrus. Après avoir fini l’armée, il est devenu garçon de bain à l’établissement thermal de Borvo (La Bourboule).

Astérix décide que le meilleur moyen de le retrouver sans éveiller les soupçons est de se faire passer pour des clients en suivant une cure. Cette idée tournera vite au supplice pour Obélix qui ne peut se faire au régime alimentaire de cet établissement. Le pire c’est qu’au final ils apprennent que Marcus Perrus ne travaille plus dans cet endroit car il a ouvert une auberge portant le doux nom de « Sanglier au vin ». Pendant le trajet menant à cette auberge Obélix en veut tellement à Astérix de lui avoir imposé une cure pour rien qu’il boude un long moment avant de réconcilier avec son ami.

Une fois à arrivé là-bas, une embuscade romaine les attend car Coquelus a eu le temps de prévenir les soldats de la destination d’Astérix. Quelques baffes plus tard, l’aubergiste Marcus Perrus apprend à Astérix et Obélix qu’il n’est plus en possession du bouclier car le centurion Ballondebaudrus lui a confisqué.

Les deux Gaulois repartent donc en GergovieBallondebaudrus a été convié pour révéler à Tullius Franfeluche le nom de la personne à qui il a remis le bouclier. Celui-ci se souvient l’avoir donné à un aubergiste en échange de vin, mais n’arrive pas à se souvenir du nom de l’aubergiste en question. A ce moment-là, Astérix et Obélix débarquent en demandant à Tulluis ce qu’il a fait de leur ami Alambix, mais Tulluis n’est pour rien dans sa disparition. En entendant le nom "Alambix", le centurion se souvient que c’est à lui qu’il avait donné le bouclier. Astérix ne comprenant plus rien retourne chez Alambix. Ce dernier est rentré chez lui, il avait fuit car il avait honte d’avouer à Astérix et Obélix qu’il avait vendu à un Gaulois inconnu ce bouclier.

C’est alors que Abraracourcix très amaigri rentre dans l’auberge. Alambix le reconnaît immédiatement comme le gaulois à qui il a donné le bouclier. Abraracourcix le confirme, il se sert de ce bouclier pour se déplacer avec ses porteurs en se tenant debout dessus. Comme il ne s’en sépare jamais, il l’a emporté en voyage. Du coup il peut défiler devant le peuple gergovien au moment où César venait justement d’arriver incognito. Pour éviter que cette histoire ne s’ébruite à Rome, Tullius Franfeluche et ses soldats sont envoyés en Numidie.

De leur côté, les trois gaulois rentrent dans leur village, non sans faire quelques escales culinaires qui permettront à Abraracourcix de récupérer ses rondeurs.
Le retour du chef est célébré autour d’un grand banquet, où même le barde Assurancetourix sera convié, mais curieusement la fête se passera sans le principal intéressé, car celui-ci est consigné à la maison par sa femme qui, avec une autorité forte, lui rappelle durement (voir violemment) de ne pas recommencer ses excès alimentaires.

 



Références et anecdotes

Voici quelques informations pour vous aider à apprécier les subtilités de cet album :


La feuille d’arbre qui tombe sur le ventre d’Abraracourcix, lors de son somme, a la forme d’une feuille d’hépatique, plante dont le nom provient d’un mot grec signifiant foie, organe souffrant du chef. Le foie a d’ailleurs une forme similaire à cette feuille.

Lorsque Astérix va voir Coquelus qui est directeur d’une fabrique de roues à Nemesos (Clermont-Ferrand) les auteurs font référence aux usines Michelin qui fabriquent des pneus dans cette ville depuis les débuts de l’automobile.

 

 

Sources :

 

Moi et Wikipédia (fr) que j’ai complété pour l’occasion… Bhen oui, vu que ça m’aide souvent pour mes recherches, il faut bien que je complète les articles de ce site de temps en temps pour les remercier. (Je vais quand même pas tout garder égoistement pour Otakia ^^)

Fiche wikipédia (fr) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Bouclier_arverne#R.C3.A9f.C3.A9rences

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