Planètes (Intégrale)

Couverture du manga Planètes Intégrale

Bien avant Gravity qui a marqué les esprits avec une 3D engoissante qui plonge le spectateur dans un espace qui en veut à l’homme, Planètes présente le quotidien d’un jeune qui passe sa vie dans l’espace à récupérer les objets qui y traînent afin d’empêcher des accidents. 

Sorti à partir de 2002, le manga Planètes est un chef d’oeuvre en 4 volumes présentant un futur cohérent et des personnages attachants. La dernière édition sortie chez Panini est extraordinaire car elle regroupe les 4 livres en un dans un format plus grand avec les pages couleurs. 

Hachimaki sort sur la lune avec une petite fille de 12 qui a toujours vécu sur la Lune

Synopsis du manga Planètes

Hachimaki est un nettoyeur de l’espace : avec l’équipage de sa navette, il récupère les objets qui polluent l’atmosphère terrienne. Cependant, son rêve est d’avoir une navette pour lui afin de faire le tour du système solaire.

Fi va fumer après avoir acheté les cigarettes d'Hachimaki

Critique et analyse de Planètes (intégrale)

L’écriture de Planètes est vraiment réussie avec des rebondissements, du rythme mais aussi des moments où il ne se passe rien qui reflète l’état mental du héros qui se perd dans l’immensité du vide.
Ne nous trompons pas : le véritable voyage de Planètes est dans l’âme humaine car il tente de comprendre pourquoi des personnes donnent leur vie pour tel endroit aussi inhabitable que l’espace avec son absence d’oxygène, ses radiations mortelles et ses pièges qui peuvent prendre la forme de petites visses.
Le regard de Hachimaki couvre la plupart des pages et permet de comprendre son voyage intérieur de la colère à l’acceptation de soi. Son point de vue est nuancé par celui de personnages religieux, de personnes ayant subi des tragédies dans l’espace et le fondateur du projet Van Braun qui ne regarde pas le coût humain de son travail.

Cela n’est pas tout car Planètes est truffé de références historiques et met en avant les scientifiques et ingénieurs qui ont conquis le ciel sans cacher leur part d’ombre comme Von Braun, chef du programme des V2 nazi mais également plus tard père de la conquête spatiale américaine.
Le manga est une bonne introduction à l’histoire de la conquête spaciale en citant des pionniers. Les notes de cette édition sont un bon point de départ pour se renseigner sur des personnes célèbres comme Gagarine.

Yukimura propose une oeuvre totalement cohérente avec les contraintes réelles comme les salles pour fumeurs dans les stations spatiales (et le combat contre car recycler l’oxygène coûte cher), les animaux qui vivent dans l’apesanteur, les difficultés d’accoucher dans l’espace (et le retour sur terre), le terrorisme, les morts dans l’espace et la guerre aux environs de la terre. 

L'équipage DS 12 au complet écoute le discours de l'équipe partie sur Jupiter

La force de l’histoire est renforcée par les dessins fins et réalistes de Yukimira. Le premier chapitre n’est qu’un prélude à un travail visuel qui gagne en intensité avec l’histoire. Il réussit à rendre à perfection la solitude de l’espace avec des cieux particulièrement noirs mais aussi quelques étoiles qui brillent et attirent les hommes. 
Les personnages principaux sont très attachants avec une mention spéciale pour Tanabé une fille particulièrement « normale » mais au caractère fort qui réussit à recadrer Hachimaki quand ses démons viennent le tenter.
Les animaux de compgnie ne sont pas en reste, le traitement de leur caractère et leur situation est abordé avec justesse.

La grande force de cette édition intégrale est de proposer les pages en couleur en début de chapitre. Elles renforcent la qualité existante du dessin de Yukimura. Le format, plus grand qu’un manga classique, rend justice à son trait.
Avec ses 7,5 cm, la reliure semble également de qualité, espérons qu’elle soit suffisamment solide pour durer sur la longueur et supporter les 1 000 pages du manga.
La couverture est magnifique avec une image de terre et un Hachimaki qui semble sortir de sa navette grâce à un filtre plus brillant.

Au final, cette édition intégrale de Planètes est une édition d’excellente qualité avec un manga toujours aussi prenant de Makoto Yukimura et un format qui met en avant son travail.

Hachimaki blessé après un combat dans le vaisseau spatial qui mène sur Jupiter

Premières planches

Voici les quatre premières planches de l’édition collector du manga Planètes, cliquez dessus pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour pouvoir les lire.

Page 1 du manga Planètes IntégralePage 2 du manga Planètes IntégralePage 3 du manga Planètes IntégralePage 4 du manga Planètes Intégrale

Galerie

Une réponse à Planètes (Intégrale)

  1. Dariastr dit :

    Si quelqu’un a vu l’adaptation animée, peut-on m’expliquer qui a commis ça ?!!!?
    Sans dec’, ils ont fumé quoi les scénaristes ?
    Je n’en suis qu’à 7 épisodes mais bon sang quelle purge !
    Entre la voix VF criarde insupportable de Tanabe et les ajouts de personnages et/ou situations d’une bouffonnerie débilitante, je me dis que certains voulaient du mal à cette oeuvre (et que l’auteur n’a pas pu cautionner un tel massacre)
    J’espère que ça s’arrange par la suite parce que si je n’avais pas lu le pavé avant, honnêtement je décrochais de suite.
    En 7 phases on les a à peine vus au boulot ds l’espace alors que c’est précisément le sujet du bouquin ! Le drame de Yuri n’a pour l’instant même pas été évoqué et la série débute avec l’arrivée de Tanabe la gourdasse alors que ea livre prenait le temps de nous présenter l’équipage initial, trois membres soudés malgré les différences de caractère de chacun, avant d’introduire ce nouvel élément, plein de bonnes intentions mais insuffisamment armé pour affronter une vie aussi dure.
    Et même si la romance était franchement peu crédible, malgré tout ça passait. Mais là faudrait vraiment qu’elle soit maso pour s’amouracher de cet ours mal léché qui passe son temps à l’envoyer bouler (syndrôme silent voice ? Je critique pas, j’ai adoré cette histoire : me suis même tapé 40 bornes pour aller le voir au ciné ! Magie de la province…)
    Je me dois cependant de reconnaître que le doubleur de Hachimaki est excellent, cette gouaille limite titi parigot (oui, improbable pour un japonais) illustre à merveille l’espèce de trou de balle qu’il est au début de l’histoire.
    Je ne sais quel avis final j’aurai après avoir vu les 26 épisodes mais y’a de grandes chances que je relise ma brique dans la foulée.
    Parce que là le parcours intérieur mystique il est aux abonnés absents. Quel gâchis…

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