Les Larmes de sang : Tome 1 – Silas (Wakfu)

Wakfu - Les Larmes de sang : Tome 1 - Silas (couverture)

Contrairement au Tome 1 de Wakfu Heroes ce tome ne se base pas sur un personnage de la série TV Wakfu. Il se focalise sur la classe de guerrier Sacrieur qu’on retrouve dans le jeu vidéo en ligne Dofus et Wakfu. Cette race à la particularité d’offrir leurs douleurs et leurs souffrances à leur déesse qui en retour augmente leur pouvoir pendant un combat. En clair : plus ils sont blessés, plus ils deviennent forts et dangereux.

Le problème c’est qu’être puissant ne signifie pas être immortel, une blessure reste un handicap et si leur corps est trop grièvement atteint pendant un combat, ils peuvent mourir. Par conséquent, les Sacrieurs doivent trouver le juste équilibre pour augmenter leur puissance à travers des blessures sans trop abîmer leur corps.

Baajah transforme la douleur en magie pour faire des attaques puissantes

Synopsis

Vous l’aurez compris, cette race est donc entièrement tournée vers le combat, et cette culture guerrière est inculquée aux plus jeunes de façon un peu rude. Silas, un gamin d’une dizaine d’années, doit donc suivre l’apprentissage guerrier que lui donne son père Baajah. Malheureusement, les « entraînements » paternels ressemblent d’avantage à un passage à tabac plutôt qu’à une réelle démarche pédagogique. Elina la mère de Silas finit par intervenir pour protéger son fils avant qu’il ne se fasse tuer par son propre père.

La dispute conjugale qui en découle sera interrompue par le grand-père, ou plutôt ce qu’il en reste. En effet, le père de Baajah s’est transformé depuis longtemps déjà en un espèce de loup garou incontrôlable qui ne connaît et ne reconnaît plus personne. Baajah et Elina vont donner leur vie pour protéger Silas et leur mort va créer une telle douleur émotionnelle dans son cœur que la Déesse des Sacrieurs, va prendre cet enfant sous sa coupe et lui prêter sa force pour affronter le monstre.

Une étrange fillette masquée vient au secourt de Silas

Malheureusement, même avec le pouvoir de la déesse en lui, un enfant aussi jeune ne peut rien contre un tel monstre. Silas finira sur le carreau, baignant dans son sang et attendant impuissant que le monstre l’achève. Par chance, une étrange petite fille masquée apparaît. Elle apaise le monstre qui retourne dans la forêt, puis elle recueille Silas chez elle et le soigne. Cette gamine semble bien mystérieuse, elle habite seule, et malgré sa gentillesse, elle est détestée par les villageois. De nombreuses incertitudes planent sur elle, mais Silas sait qu’il lui est redevable, il décide donc d’habiter avec Naïma car il lui doit la vie.

Critique

On rentre rapidement dans cette histoire qui pose en quelques pages les règles et les difficultés liées à la condition de Sacrieur. C’est dur, froid, mais cela permet de créer un contraste fort avec la personnalité des amis qui entourent Silas car ils dégagent un charisme et une grande chaleur humaine qui fait qu’on s’attache à eux et qu’on a envie de suivre le fil de leur vie.

La narration aussi sait jouer des contrastes, alternant action, tristesse et légèreté. La composition de la trame générale est bonne, malheureusement celles des pages est inégale : on peine parfois a décrypter certains enchaînements d’actions dû à des dessins un peu trop statiques car l’impression de mouvement n’est pas toujours perçu correctement. Malgré cela, le dessin est bon, mais le trait et la mise en couleur sont trop uniformes. C’est à se demander si le l’auteur Gregory Charlet n’encre pas au Rotring au lieu d’utiliser la plume. L’épaisseur du trait est constante ce qui atténue la dynamique de ses dessins et les rend un peu fades.

Quelques touches d'humour salutaires viennent alléger le ton très dur du récit

De même, la mise en couleur pêche par son manque de contraste qui entraîne un manque profondeur des images. Les ambiances chromatiques sont intéressantes, mais aucun élément ne se dégage vraiment. Les décors ne tranchent pas assez avec les personnages et les objets en premier plan sont dans des valeurs de gris trop proche des objets d’arrière plan.

Bonus

Ce tome offre 7 pages de bonus qui détaillent les différentes étapes de création d’une planche de BD, du croquis jusqu’à la mise ne couleur en passant par l’encrage. Ces étapes sont racontées de façon ludique grâce à une petite BD de 4 pages bien sympa. Les trois pages restantes sont des planches de recherches crayonnées, avant l’encrage. L’analyse de ces crayonnés, nous permet de réaliser ce dont nous parlions plus haut, c’est à dire que l’encrage a fait perdre une partie de la dynamique des dessins. En tout cas ces bonus sont très intéressants à lire et on espère que les bonus du Tome 2 traiteront du travail de cohérence transmédia (ou cross média) entre cette BD et le dessin animé et le jeu vidéo (comme pour Tome 1 de Wakfu Heroes).

Parmi les bonus quelques planches crayonnées nous permettent de voir le travail préparatoire

Conclusion

Malgré quelques défauts de jeunesse, cette BD vaut le détour car elle respecte bien l’univers de Wakfu (et de Dofus) tout en offrant des histoires plus sombres que dans la série TV. Les évènements s’enchaînent pour poser à la fois les enjeux, mais aussi les bases de l’univers de Wakfu qui est particulièrement dense.
Pour un lecteur qui n’est pas habitué à cet univers, cela fait pas mal de choses à assimiler mais cela reste très accessible.
L’histoire reste le point fort de ce Tome 1 qui arrive à susciter l’envie d’en savoir un peu plus sur le devenir de ces orphelins au caractère bien trempé.

Premières planches

Retrouvez les huit premières pages du tome 1, cliquez dessus pour les voir en grand.

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Résumé

Silas est un enfant sacrieur, une race de guerriers qui se servent de leur douleur comme offrande pour leur déesse. En retour, la déesse leurs prête son pouvoir durant les combats. Par conséquent, plus on blesse un sacrieur durant un combat, plus il devient puissant. Mais puissant ne veut pas dire immortel, une accumulation de blessures peut endommager le corps de façon irréversible et même conduire à la mort.

La mère de Silas protège son fils contre les excès de brutalité de son mari

Une famille compliquée

Baajah, le père de Silas tente d’éduquer son fils à l’art du combat, mais ses méthodes sont trop dures et Elina, la mère de Silas est obligée d’intervenir pour calmer la violence de son mari et éviter que Silas se fasse tuer par son propre père durant ce pseudo entraînement.

Alors que les parents de Silas étaient en train de s’expliquer sur l’éducation de leur enfant, un énorme loup garou les attaque. Ce monstre était autrefois le père le Baajah, mais à présent, il n’a plus rien du sacrieur qu’il était. Il a perdu ses souvenirs en même temps que son apparence et ne reconnaît plus sa famille. Baajah et Elina vont donner leur vie pour protéger Silas, leur mort va créer une telle douleur émotionnelle dans son cœur que la Déesse des sacrieurs, va se nourrir de son immense souffrance et prêter en retour une grande puissance pour que Silas puisse affronter le monstre.

Malgré le pouvoir de la déesse, Silas n'est pas de taille face au loup garou

Malheureusement, même avec le pouvoir de la déesse Silas n’a aucune chance. Du temps où son grand père était encore un sacrieur, il était réputé comme étant invincible. Maintenant qu’il s’est transformé en monstre, il est encore plus fort et malgré l’aide de la déesse, Silas n’arrive même pas à lui porter le moindre coup. En quelques instants, Silas est neutralisé et il gît sur le sol, baignant dans son sang. Il est incapable de bouger et ne peut rien faire d’autre qu’attendre que le monstre l’achève.

La fille masquée

Alors que tout semblait perdu, une étrange petite fille masquée nommée Naïma apparaît. Le loup garou semble lui obéir, elle le calme et le renvoie dans la forêt. Puis elle emmène Silas chez elle pour le soigner. Cette gamine semble bien mystérieuse car une fois chez elle, son aspect physique a légèrement changé. Elle habite seule, et malgré sa gentillesse, elle est détestée par les habitants du village voisin. De nombreuses incertitudes planent sur elle, mais comme Silas lui est redevable, il décide d’habiter avec elle.

Naïma a soigné Silas et l'a sauvé des griffes du loup garou

La vie qui mène avec Naïma est aux antipodes de celle qu’il a connue avec ses parents. Elle est douce et attentionnée avec lui mais aussi avec tous les animaux qu’elle croise. Elle n’hésite pas à secourir les animaux blessés. Silas est indifférent aux choses et aux gens qui l’entourent, mais l’attachement qu’il a pour Naïma lui permet de commencer à ressentir une certaine empathie pour les autres à travers le regard qu’elle porte sur eux.

Un nouvel ami

Malgré la bonté de cœur qui anime Naïma, elle est méprisé par les gens du village qui la considère comme la fille de Rushu (ce n’est pas dit dans la BD, mais Rushu est un démon tiré de l’univers de Dofus). Un jour, alors que des enfants l’agressaient, Silas est intervenu pour la protéger, mais ils étaient trop nombreux pour lui. Un iop courageux nommé Mufasa est alors intervenu pour l’aider, mais, au lieu de le remercier pour son aide, Silas n’a rien trouvé de mieux que de s’en prendre à lui parce qu’il l’a pris de haut en l’appelant « petit ».

Silas doit protéger Naïma contre les enfants du village

Les iops et les sacrieurs étant par nature des grands amateurs de combats, ces deux là se sont bien trouvés. Pendant qu’ils se tapent dessus, le groupe d’enfants en profite pour recommencer à agresser Naïma. Voyant cela, Silas et Mufasa arrêtent de se battre et joignent leurs forces pour vaincre les garnements. Apifaice, le frère de Mufasa ne tarde pas à les rejoindre et Naïma les invite tous les deux à manger chez elle. Une fois le repas achevé, elle leur offre l’hospitalité pour la nuit.

Combat de titans

Alors que tout le monde dort d’un sommeil de plomb, les parents des enfants que Silas et Mufasa ont rossés se sont mis d’accord pour organiser une expédition punitive. Mais Apifaice les a entendus arriver et les intercepte. Le combat tourne en sa faveur, jusqu’à ce qu’un de ses ennemis invoque un craqueleur (sorte de golem géant). Pour vaincre un tel monstre, il doit fusionner avec le shushu emprisonné dans son épée (le shushu est une sorte de démon). Cette fusion le transforme en un espèce de monstre terriblement puissant.

Le vacarme provoqué par le combat a fini par réveiller tout le monde et les enfants voient le frère de Mufasa pulvériser le craqueleur avec une facilité déconcertante. Malheureusement, il n’est plus lui-même, la folie sanguinaire qui l’anime le pousse à s’en prendre à Silas et Naïma. Mais un allié inattendu surgit et les sauve de justesse. Il s’agit du loup garou qui a tué les parents de Silas. Il est très probable qu’il ait cherché à protéger Naïma puisqu’il semble la connaître et lui obéir. En voyant son frère Apifaice transformé en bête, Mufasa ne reconnaît pas son frère, mais il est convaincu que c’est le même monstre qui a décimé sa famille et qu’il recherche pour se venger.

Apifaice s'est transformé en un monstre encore plus puissant que le loup garou qui a vaincu le père de Silas

Situation délicate

La vengeance souhaitée par les deux frères arrivera plus vite que prévu car Apifaice va arriver à tuer le loup garou au terme d’un combat très violent. Une fois son adversaire vaincu, Apifaice veut de nouveau s’en prendre à Silas et Naïma. Silas sait qu’il n’a aucune chance contre lui. Il n’a rien pu faire contre le loup garou et il a en face de lui un adversaire qui est encore plus fort. Pourtant Silas ne peut se résoudre à fuir, il décide d’affronter le monstre tout en sachant qu’il y laissera la vie. Le courage de Silas ne peut laisser indifférent la Déesse des sacrieurs qui vient l’épauler dans son assaut. Le tome se termine alors que Silas et le frère de Mufasa entament le combat.

L’univers de Wakfu >>

Galerie

Une réponse à Les Larmes de sang : Tome 1 – Silas (Wakfu)

  1. Hugo dit :

    Normalement les sacrieurs et les iops n’ont ni pupilles ni nez

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